Marseille : Jean-Luc Mélenchon vient défendre un site grec menacé

"Je réagis en être humain et en être de culture", a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
"Je réagis en être humain et en être de culture", a déclaré Jean-Luc Mélenchon. © AFP
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avec AFP
le député de Marseille a rejoint jeudi une manifestation pour demander la préservation d'une ancienne carrière grecque menacée par la construction d'un immeuble.

Jean-Luc Mélenchon, député de Marseille, a rejoint jeudi une manifestation sur le site de la Corderie dans le centre de la cité phocéenne pour demander la préservation de cette ancienne carrière grecque menacée par la construction d'un immeuble.

Depuis la découverte du site lors de fouilles, de nombreux riverains de la carrière antique, située à deux pas du Vieux-Port, se sont engagés pour sa sauvegarde. Le site est promis à la construction d'une résidence de huit étages pour 109 logements "haut de gamme". Début août, la ministre de la Culture Françoise Nyssen a décidé de protéger une partie du site: 650 m² - sur 6.500 m² - qui seront classés Monument historique, et une servitude sera établie pour permettre au public d'y accéder en permanence. Les manifestants rassemblés jeudi réclament la préservation du site entier.

"Je réagis en être humain et en être de culture". "Quand l'État s'effondre, quand la loi n'est plus respectée, faites-la vous-même, c'est la seule façon de rappeler que nous sommes les dépositaires de la loi", a lancé Jean-Luc Mélenchon.

Arrivé discrètement sur le site vers 18h30, il a rejoint quelque 200 manifestants, dont un cortège parti des journées d'été de son mouvement, La France Insoumise, qui se tiennent à Marseille depuis jeudi. Le candidat de gauche à la présidentielle a été acclamé par la foule qui l'a appelé à la tribune en criant "résistance". "Je réagis en être humain et en être de culture", a déclaré Jean-Luc Mélenchon. "C'est le 5ème siècle avant notre ère... C'est l'explosion de la pensée philosophique en Grèce".

La mairie souhaite "attendre la décision de l'État". Des riverains mais aussi des Marseillais d'autres quartiers s'étaient rassemblés, comme Claudine venue avec sa fille de 10 ans: "C'est important. Une ville sans histoire ne peut pas avancer", explique-t-elle, une pancarte "sauvons la Corderie" à la main. Benoit Payan, président du groupe socialiste à la mairie de Marseille, était également présent: "Ça suffit... Il n'y a qu'une issue: le retrait pur et simple". La mairie avait déclaré début août qu'elle souhaitait "attendre la décision officielle de l'État" mais qu'elle avait "conscience de l'importance de cette découverte".