Marseille : rassemblement pour Mohamed, possible victime d'un tir de flash-ball policier

Quelque 200 personnes se sont rassemblées jeudi en fin d'après-midi cité Air Bel, à Marseille.
Quelque 200 personnes se sont rassemblées jeudi en fin d'après-midi cité Air Bel, à Marseille. © CHRISTOPHE SIMON / AFP
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avec AFP
Quelque 200 personnes se sont rassemblées jeudi en fin d'après-midi cité Air Bel, à Marseille, au pied de l'immeuble où vit la veuve de Mohamed, mort dans la nuit de samedi à dimanche, possiblement victime d'un tir de flash-ball policier. 

Un appel à une marche blanche avait été lancé et relayé sur les réseaux sociaux, notamment par des associations et des collectifs citoyens, sans que la famille de Mohamed n'en soit à l'origine. Celui-ci a eu lieu ce jeudi en fin d'après-midi et a réuni quelques 200 Marseillais. "Il faudrait que ça change, il y a eu trop de morts, trop de jeunes qui partent pour un oui ou pour un non. C'est toujours la même chose, comme une cassette qui répète toujours la même chose", a témoigné Zoulika Zemmar, mère de famille, venue d'un quartier voisin et déjà présente au rassemblement organisé le 29 juin devant la préfecture à Marseille pour Nahel, le jeune homme tué par un policier à Nanterre en banlieue parisienne deux jours plus tôt.

 

"On demande des éclaircissements"

"Il ne faut pas pénaliser les parents, il y a des bons parents, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac, comme pour la police", a-t-elle insisté. "Je suis venu en solidarité avec ce jeune tué,", a déclaré de son côté Mohamed Benmeddour : "On demande des éclaircissements, on ne veut pas que ça passe à la trappe comme le cas de Souheil", a insisté cet éducateur dans les quartiers nord, en référence à Souheil El Khalfaoui, un adolescent de 19 ans mortellement blessé par un policier à la Belle-de-Mai à Marseille en août 2021 lors d'un refus d'obtempérer.

Mohamed, 27 ans, marié, père d'un enfant, a perdu la vie dans la nuit de samedi à dimanche, au cœur de Marseille, après avoir fait un malaise alors qu'il circulait à scooter. C'est lors de son autopsie qu'a été repérée sur sa poitrine la trace de ce qui pourrait être l'impact d'un tir de flash-ball. Dans son communiqué mardi annonçant l'ouverture d'une information judiciaire pour "coups mortels avec usage ou menace d'une arme", le parquet de Marseille avait estimé "probable" que son décès ait été "causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d'un projectile de 'type flash-ball'". La police judiciaire et l'Inspection générale de la police nationale ont été cosaisies de l'enquête.