Marie Buisson est pressentie pour prendre la tète de la CGT. 1:39
  • Copié
Jean-Luc Boujon, édité par Yanis Darras , modifié à
Ce vendredi, Philippe Martinez quittera la tête de la CGT, après huit ans à piloter l'organisation syndicale. Si Marie Buisson est pressentie pour prendre le relais, cette dernière est jugée parfois trop modérée par certaines branches du syndicat. Alors, des candidats plus radicaux restent en embuscade.

Qui sera le prochain numéro un de la CGT ? Ce vendredi matin à 10 heures, le syndicat annoncera le nom choisi pour remplacer Philippe Martinez après huit ans de mandat. Le futur ex-leader du syndicat a quand même adoubé une candidate : Marie Buisson. Son élection ne devait être qu'une formalité, mais c'était avant le début du congrès organisé depuis lundi à Clermont-Ferrand, où désormais, deux lignes s'opposent. 

Enseignante en lycée professionnel, et candidate de Philippe Martinez, Marie Buisson incarne les nouvelles valeurs de la CGT, estiment ses partisans. "Pour nous, il n'y a pas de luttes sociales sans luttes environnementales. C'est ce qu'elle porte aussi et je suis en adéquation avec ça", explique au micro d'Europe 1, Samira Saïdoun, déléguée en Isère. "Et puis on a aussi besoin de faire plus de place aux femmes au sein de la CGT. Une candidature femme au bout de 127 ans, ça me semble pertinent", poursuit-elle. 

Un ticket radical disponible ?

Le problème, c'est que les grosses fédérations de la CGT, comme l'énergie ou la chimie ne veulent pas de Marie Buisson, jugée trop modérée, par certains. "Aujourd'hui, on constate que la CGT est devenue la deuxième organisation syndicale de France et qu'elle perd du terrain, y compris en nombre de syndiqués. Et elle a montré une faiblesse, notamment face à l'intersyndicale qui en fait est une caisse de résonnance pour la seule CFDT et Laurent Berger. Je pense qu'il faut repartir vers une CGT combattante, à l'image de ce qui se passe dans le pays aujourd'hui", juge Emmanuel Lépine, de la Fédération des Industries Chimiques.

Alors, face à Marie Buisson, il pourrait y avoir un ticket radical entre une femme, Céline Verzeletti et Olivier Mateu, le bouillant cégétiste marseillais, celui qui avait déclaré vouloir mettre l'économie de la France à genoux.