Christiane Taubira
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Laetitia Drevet , modifié à
Invitée de Patrick Cohen dimanche matin, Christiane Taubira a évoque la marche contre l'islamophobie prévue dimanche à paris, et à laquelle elle ne participera pas. 
INTERVIEW

Une grande marche contre l’islamophobie s'élancera dimanche à 13 heures de la gare du Nord à Paris. Si tous les partis de droite et de la majorité ont clairement dénoncé cette initiative, le malaise règne dans les rangs de la gauche. Pour Christiane Taubira en revanche, invitée de Patrick Cohen dimanche matin, la sentence est nette. "On se trompe complètement de question et on se trompe absolument de réponse", a-t-elle affirmé sur Europe 1. 

"Pourquoi convoquer la laïcité ?"

Dans la semaine, plusieurs personnalités qui avaient initialement signé la tribune publiée dans Libération et à l'origine de cette marche se sont désistées, en raison notamment de la proximité de certains organisateurs avec les Frères musulmans, et d'une phrase qui présente les lois sur les signes religieux comme "liberticides". Une présentation "extravagante" selon l'ancienne Garde des Sceaux.

"Pourquoi convoquer la laïcité ? La laïcité n'est pas l’affaire des croyants, c’est l'affaire du pouvoir", a-t-elle par ailleurs martelé.

"La République indivisible est mise en péril"

L'ancienne ministre de la justice a toutefois déploré les actes qui visent les musulmans "de plus en plus ouvertement". "Il faut être inflexible contre ces actes. Et à mon avis, ce n’est pas la laïcité que l'on doit convoquer dans ces cas. C’est la République indivisible." Et de conclure : "C'est elle qui est mise en péril."