Axel Dauchez,créateur de make.org, était l'invité d'Europe 1 jeudi. 1:30
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Laetitia Drevet
Axel Dauchez, créateur de la plateforme Make.org, appellent les entreprises françaises à s'engager pour la lutte contre les violences faites aux enfants. Grâce à ces adhésions, il veut mettre en place des actions concrètes, comme il l'avait déjà fait en faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes.
INTERVIEW

Axel Dauchez avait créée la fondation Make.org pour encourager politiques, citoyens et entreprises à s'engager davantage dans "la vie de la société". "Nous accompagnons les Etats et aidons la société à agir en direct", souligne-t-il au micro d'Europe 1. Invité jeudi de Matthieu Belliard, il a appelé les entreprises françaises à s'engager pour la nouvelle "grande cause" défendue par make.org : la lutte contre les violences faites aux enfants.

Dès le lancement de cette campagne, l'engouement a été "très fort", assure Axel Dauchez. "Nous avons réuni 500.000 votes en deux mois, c'est absolument gigantesque. Mais en face, nous avons rencontré une extrême difficulté à mobiliser la société civile structurée, les entreprises notamment." Depuis cinq ans, il remarque toutefois une volonté chez les chefs d'entreprise de s'impliquer sur des sujets de société, comme l'environnement par exemple. "Mais les violences faites aux enfants, c'est un sujet qui fait peur. Ils ont l'impression d'entrer dans l'intimité de leurs collaborateurs."

Un plan d'impact étalé sur trois ans

En rejoignant cette "grande cause", les entreprises financent un plan d'impact étalé sur trois ans "qui permet d'agir à l'échelle national", explique Axel Dauchez. En faveur de la lutte contre les violences faites aux femmes, autre cause défendue par make.org, la fondation avait notamment convaincu des groupes hôteliers de mettre à disposition des chambres d'hôtel invendues. "Il y a en a 80.000 par jour en France, hors Covid-19. Cela multiplie par trois l'hébergement d'urgence pour les femmes victimes de violences." Il compte aujourd'hui sur les futures adhésions pour pouvoir mettre en place des actions "radicales" et dispositifs aussi efficaces pour lutter contre les violences faites aux enfants.