C’est un coup de projecteur politique sur un projet industriel d'avenir. Emmanuel Macron se rend mardi après-midi à Vernon, dans l'Eure, sur l'un des sites d'ArianeGroup. Des ingénieurs y construisent en ce moment une nouvelle génération de moteurs de fusée, baptisée Prometheus, moins chers et réutilisables. Dans cette usine cachée en pleine forêt, on ambitionne de construire les moteurs et les fusées de demain. Le moteur "Prometheus" est si complexe qu'il ne peut être fabriqué qu'avec des imprimantes 3D géantes
Surtout, il est dix fois moins cher que les moteurs qu'on utilise actuellement. Ce moteur nouvelle génération permettra à la fusée de revenir se poser à la verticale sur le pas de tir, comme est capable de le faire aujourd'hui la société américaine Space X.
Et Prometheus pourra aussi être réutilisé. "J’ai fait décider ce programme début 2015, à un moment où pas grand-monde en Europe ne croyait au réutilisable", rappelle Jean-Yves Le Gall, le patron du Centre national d'études spatiales. "Par chance, nous l’avons décidé et Prometheus va faire ses premiers essais au banc en 2021."
La France et l'Europe, si elles veulent être concurrentielles, n'ont pas d'autre choix que de miser sur la technologie réutilisable, face à une extrême réactivité des sociétés privées dans le domaine spatial.