À Lyon, la mairie veut piétonniser le centre-ville. 1:26
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Jean-Luc Boujon (à Lyon), édité par Gauthier Delomez , modifié à
C'est un des grands projets annoncés par la municipalité écologiste de Lyon, élue il y a trois ans : la piétonnisation du centre-ville, notamment le quartier de la Presqu'île, à l'horizon 2025. Un projet porté par la mairie et la métropole, mais qui ne réjouit guère tous les commerçants sur place.

Dans deux ans, exit les voitures en presqu'île, notamment rue de la République, une grande artère commerçante de Lyon. Dans ce quartier situé entre le Rhône et la Saône, en plein centre-ville, la municipalité écologiste élue en 2020 veut développer la piétonnisation. En fin de semaine, le maire de la ville Grégory Doucet a dévoilé les grandes lignes du projet, prévu pour 2025, où le piéton sera roi. "Notre priorité, ce sont les piétons. C'est d'abord à eux qu'on veut apporter plus de sécurité, plus de confort", explique le maire.

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Le maire de Lyon Grégory Doucet présentant son projet de piétonisation de la presqu’île de Lyon, aux côtés du président de la métropole, Bruno Bernard.
Crédits : Jean-Luc Boujon/Europe1

Le deuxième objectif de la piétonnisation est qu'il "n'y ait plus de trafic automobile inutile au cœur de la Presqu'île", ajoute Bruno Bernard, président écologiste de la métropole, qui y voit deux avantages : "Faire baisser la pollution, mais aussi offrir des alternatives de transports en commun, de modes doux, de vélos, aux habitants".

L'inquiétude d'une baisse de fréquentation

Toutefois, ce projet ambitieux suscite déjà des crispations sur place. "Vraiment, je ne vois pas à quoi ça sert. Ça va compliquer encore un peu plus la circulation. À mon avis, ça va être un joyeux bordel !", lâche un Lyonnais au micro d'Europe 1. Les commerçants, eux, sont carrément inquiets, à l'image de Clément Chevallier, directeur de My Presqu'ile qui fédère 500 commerces. "Il y aura sans doute une fréquentation amoindrie avec ces projets", estime-t-il.

"Quand on présente un projet "Presqu'île à vivre", c'est aussi pour que les gens viennent consommer en presqu'île, viennent travailler aussi en presqu'île. Donc c'est tous ces usages-là qui peuvent être menacés par ces projets", développe ce professionnel. Tous les commerçants du secteur sont néanmoins conviés aux réunions de pilotage du projet. Ils espèrent donc encore pouvoir peser sur celui-ci.