Lycéens de Mantes-la-Jolie interpellés : "pas de faute" de la police selon l'enquête administrative

Une enquête préliminaire est en cours avec les premières auditions des lycéens, lundi. © Capture d'écran Twitter @Obs_Violences
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avec AFP , modifié à

Selon la patronne de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), il n'y a pas eu de "comportements déviants de la part des policiers", en décembre.

L'enquête administrative menée dans l'affaire des interpellations de 151 lycéens mis à genoux à Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, en décembre a établi "qu'il n'y avait pas de faute" commise par la police, a indiqué jeudi la patronne de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Enquête préliminaire en cours. Il n'y a "pas (eu) de comportements déviants de la part des policiers", a ajouté Brigitte Jullien, auditionnée par une commission d'enquête de l'Assemblée nationale, rappelant "le contexte très, très violent à l'époque". Une enquête préliminaire suit son cours dans ce dossier avec les premières auditions lundi des lycéens qui ont porté plainte.

Le 6 décembre, 151 jeunes de 12 à 21 ans avaient été interpellés après des incidents en marge d'une manifestation dans le cadre d'une mobilisation nationale des lycéens, et forcés de se tenir à genoux mains sur la tête pendant plusieurs heures. La vidéo de leur arrestation avait provoqué un tollé.

249 ouvertes à l'IGPN pour les "gilets jaunes". Lundi, l'avocat de plusieurs lycéens, Arié Alimi, a réclamé l'audition par l'IGPN de l'ensemble des 151 jeunes interpellés. Il a déposé le 6 mai une plainte avec constitution de partie civile pour contraindre à la nomination d'un juge d'instruction, a indiqué le parquet de Nanterre.

Brigitte Jullien a par ailleurs indiqué que 249 enquêtes judiciaires avaient été ouvertes à l'IGPN dans le cadre du mouvement des "gilets jaunes", dont quatre dans le cadre d'une information judiciaire. La cheffe de la police des polices a regretté "le peu de retour de la justice sur la suite de ces enquêtes" alors que 72 d'entres elles ont été "clôturées et retournées à l'autorité judiciaire", à l'exception d'un classement sans suite prononcé par le parquet de Toulouse.