Dans un contexte particulièrement difficile, quelques jours seulement après l’assassinat de Samuel Paty, décapité près d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine, le procès des attentats de janvier 2015 a repris lundi. Un hommage a été rendu au professeur assassiné. Richard Malka, l’avocat de Charlie Hebdo, a regretté au micro d'Europe 1 l’absence de volonté et de courage politique dans le combat contre l’islamisme radical.
"Ils n’ont pu prospérer que grâce à cette arme de destruction massive de notre République que sont les accusations d’islamophobie constantes qui permettent à l’islamisme depuis 20 ans de pénétrer tous les milieux", a-t-il déclaré, pointant du doigt la classe politique.
"Cela fait 20 ans qu’on nous insulte"
"On a laissé faire. On veut des actes, on a besoin que les pouvoirs publics ne soient plus tétanisés par ces accusations d’islamophobie. On a besoin que chaque fonctionnaire de ce pays soit investi d’une mission de respect de la laïcité et d’alerte quand il y a des atteintes à la laïcité. On a besoin que notre Président de la République et que notre Premier ministre agissent", dénonce-t-il.
"Ce n’est pas un excès de fermeté qui a conduit à cette situation, c’est un excès de compromission. Ce sont nos renoncements, c’est le déni de la réalité. Cela fait 20 ans qu’on nous insulte et qu’on nous dit qu’il n’y a pas de problème. Eh bien si il y a des problèmes !" a-t-il poursuivi.