Lutte contre les nuisances sonores d'Orly : lancement de la consultation publique

© Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP (photo d'illustration)
  • Copié
avec AFP // Crédits : Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP (photo d'illustration)
Le gouvernement a annoncé, ce lundi, le lancement de la consultation publique sur un arrêté visant à protéger les riverains de l'aéroport de Paris-Orly des nuisances sonores nocturnes causées par les avions. 

Le gouvernement a annoncé lundi le lancement de la consultation publique sur un arrêté visant à protéger davantage les riverains de l'aéroport de Paris-Orly des nuisances sonores nocturnes en y interdisant progressivement les avions les plus bruyants. "La situation de l'aéroport de Paris-Orly, enclavé dans un tissu urbain dense, est unique en France", a rappelé le ministère des Transports en préambule de qui s'étalera jusqu'au 29 juillet.

De même source, le projet de texte renforce "les exigences environnementales pour les aéronefs opérant sur la plateforme en imposant des restrictions d'un niveau inédit en Europe en matière de performance acoustique". L'aéroport, le deuxième de France par la fréquentation, a accueilli 32,3 millions de passagers en 2023, soit 101,4% du total de 2019, avant la crise sanitaire. Son gestionnaire, le Groupe ADP, prévoit d'ici à 2035 une hausse de 16% du nombre de voyageurs, mais une "stabilisation" du nombre de mouvements, à 229.000, fruit d'avions plus grands et mieux remplis.

Un nombre de décollages et atterrissages plafonné

Inauguré en 1961, Orly, qui sera relié avant les Jeux olympiques de Paris-2024 cet été à la capitale par la ligne 14 du métro, voit son nombre de décollages et atterrissages plafonné à 250.000 par an depuis 1994. Pour préserver le sommeil des riverains, il est en outre soumis à un strict couvre-feu entre 23H30 et 06H00 du matin. "Cependant, les nuisances sonores et environnementales demeurent importantes", a noté le gouvernement qui propose un scénario jugé "le meilleur compromis entre développement économique et préservation de la qualité de vie des riverains". Concrètement, entre 22H00 et 23H00, seraient interdits les mouvements d'avions les plus bruyants, selon des critères chiffrés de "bruits perçus en décibels".

 

D'autres avions considérés comme bruyants se verraient quant à eux interdire de façon "progressive", "notamment au travers d'une clause d'antériorité appliquées aux compagnies opérant déjà durant ce créneau horaire", selon le ministère. En mars, des centaines de militants écologistes et membres d'associations de riverains, notamment d'Orly, s'étaient mobilisés dans toute la France contre les nuisances du trafic aérien, appelant à le plafonner au moment ou celui-ci est en train de dépasser ses niveaux d'avant-crise sanitaire.

Outre les conséquences du secteur aérien sur le climat, ils avaient fait valoir, études sanitaires à l'appui, que le bruit des aéronefs affectait "directement et gravement la santé des populations survolées".