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Pierre Herbulot, édité par R.D.
Alors que la loi contre le gaspillage est entrée en vigueur en février 2016, la Banque alimentaire d’Ile-de-France ne constate pas de véritable bouleversement sur ses stocks.
REPORTAGE

En février 2016, la loi luttant contre le gaspillage alimentaire était promulguée en France, et il s’agissait d’une première mondiale. Plus de trois ans après, quel bilan faut-il tirer de l’efficacité de cette loi ? A l’occasion de la Journée mondiale contre le gaspillage alimentaire, Europe 1 s’est rendue dans la Banque alimentaire d’Ile-de-France. Et force est de constater que la loi, qui oblige à donner à des associations leurs invendus encore consommables, n’a pas eu les conséquences espérées sur les stocks, qui n’augmentent pas.

"On n’est pas le seul moyen pour les magasins de lutter contre le gaspillage alimentaire", avance Nicole Farlotti, président de la Banque alimentaire d’Ile-de-France, en guise d’explication. "Il y a aussi le fait qu’ils gèrent mieux leurs stocks, qu’ils font de la vente à prix cassé. Donc au niveau de la grande distribution, on n’a pas constaté vraiment d’augmentation des dons. Et même quelque fois, avec les magasins qui gèrent mieux leur stock, on n’a vu baisser les dons".

"Des produits qui sont en fin de vie"

Et pour avoir autant de denrées qu’avant, Gilles, le responsable de l’entrepôt, doit désormais faire en camion plus de supermarchés. Avec quelques contraintes logistiques. "On est obligé de rester quand même relativement proche de l’entrepôt", explique-t-il. "On ne peut pas faire des ramasses quotidiennes à 30-40 km d’ici. Parce que c’est quand même des produits qui sont en fin de vie, donc il faut les distribuer quasiment dans la journée ou le lendemain."

Malgré tout, l’an dernier, ce sont 2.000 tonnes d’aliments invendus qui ont évité le gaspillage grâce à cet entrepôt.