La semaine européenne du développement durable démarre vendredi. Et pour l'occasion, l'ONG Foodwatch lance une pétition contre les emballages "pleins de vide". Ces emballages qui donnent par exemple la désagréable impression d'acheter un grand paquet de céréales et qui, ouvert, est en fait à moitié vide. La pétition cible sept marques dont Leclers, Barilla, mais aussi les produits bio de la marque Léa nature. Des emballages mi-vides qui, selon l'ONG, trompent le consommateur et pèsent lourd sur l'environnement.
32% de saumon, 68% d'emballage vide
L'ONG de défense des consommateurs cible par exemple un paquet de céréales et quinoa de chez Barilla, rempli seulement à 40%. le paquet de céréales Crunchy de Carrefour, lui, est vide à 50%. Mais le produit qui contient le plus de "vide", selon l'enquête, ce sont les dés de saumon de la "marque repère" de Leclerc : 68% d'emballage vide. "En tant que consommateur, vous vous imaginez face au rayon saumon, on y voit toutes les tranches de saumon qui ne vont pas jusqu'au bout de l'emballage, et comme c'est cartonné, on ne voit pas trop", explique Camille Dorioz, responsable des campagnes de l'ONG. "C'est la compétition à qui aura le plus grand emballage dans le rayon pour montrer son produit au consommateur". La direction des magasins Leclerc, elle, n'a pas voulu commenter cette enquête.
Nouvelle enquête #PleinDeVide Les #foodwatchers nous ont alerté.e.s, nous avons enquêté ! Nous lançons aujourd’hui une pétition adressée à 7 marques qui ne remplissent pas (mais alors, vraiment pas) leurs emballages. (1/10) Thread #jeudiphotopic.twitter.com/KhAuTcIPQ7
— foodwatch France (@foodwatch_fr) September 17, 2020
60 millions de conteneurs par an
Avec cette pétition, Foodwatch appelle les consommateurs à leur signaler d'autres produits partiellement vides, pour faire pression sur les industriels. L'objectif : faire en sorte que les camions et les bateaux arrêtent de transporter 25% de vide, selon l'estimation du cabinet Forbes Insight. Cela représente 60 millions de conteneurs par an transportés pour rien entre l'Asie, l'Europe et les États-Unis. Soit 5 ans du trafic aérien français.