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Arthur Kermalvezen, né d’une insémination artificielle, a regretté sur Europe 1 que la loi sur la PMA ne légifère pas sur les tests ADN pour retrouver les donneurs.
INTERVIEW

Arthur Kermalvezen est le premier enfant né d’une PMA qui a annoncé avoir retrouvé son donneur grâce à un test ADN. Alors que le parlement a commencé à voter sur l’extension de la procréation médicalement assistée (PMA), il a regretté que les tests ADN ne figurent pas dans la loi. "Les tests ADN sont les grands absents de la réforme. L’accès aux origines pour le futur, pour les enfants qui vont naître, c’est très bien. Mais nous sommes 100.000 enfants déjà là (nés d’une PMA), et rien n’est prévu pour nous", a-t-il déploré, mardi soir sur Europe 1.

Le projet de loi bioéthique prévoit notamment le droit pour les enfants à naître d'accéder à leur majorité à l'identité du donneur. C'est aujourd'hui impossible puisque l'anonymat est l'un des piliers du don de sperme en France. La loi n'évoque cependant pas le cas des enfants, comme Arthur Kermalvezen, déjà nés d'une PMA. 

"Il y a une différence entre filiation et origines"

"J’ai été placé dans l’attente, car j’ai su très tôt mon mode de conception. On parlait de quelqu’un de généreux, qui voulait aider un couple à devenir parents. Je m’attendais à ce qu’on me le présente un jour, mais cette rencontre ne s’est jamais faite", a raconté l’auteur de Le fils : l’incroyable enquête d’un homme pour retrouver celui à qui il doit la vie.  

"Il faut réduire le temps entre le moment où on dit à un enfant son mode de conception, et le moment où on peut répondre à ses éventuelles questions. Et ça, je ne le vois pas dans le projet de loi", a-t-il demandé. "Ce n’est pas une quête de bonheur, je ne cherche pas une nouvelle famille, c’est une quête de liberté. Quand je rencontre mon donneur, qu’on s’entende bien ou pas, je vois grâce à qui j’ai ces yeux-là. Il y a une différence entre filiation et origines."