L'immigration en hausse de 4,6% en France en 2016

Titre de séjour visa immigration asile
Le nombre de titres de séjour délivrés en 2016 est en hausse par rapport à l'année dernière. © THOMAS COEX / AFP
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avec AFP
Quelque 227.550 titres de séjour ont été délivrés en 2016 à des étrangers, une hausse qui s'explique entre autres par l'arrivée de réfugiés.

La France a délivré 4,6% de titres de séjour en plus l'an dernier avec l'arrivée de réfugiés, a indiqué lundi le ministère de l'Intérieur, qui a également fait état d'une baisse du nombre de visas dans le sillage des attentats. La France a délivré 227.550 titres de séjour à des étrangers l'an dernier, soit une hausse de 4,6% sur un an, selon le rapport provisoire sur l'immigration de la Direction générale des étrangers en France (DGEF). Sans les titres délivrés aux réfugiés, "le volume aurait été stable", a-t-on expliqué à l'Intérieur, en soulignant que 32.300 titres (+41%) concernaient le motif "humanitaire" (les personnes ayant obtenu l'asile notamment). 

Forte hausse des titres liés à l'immigration économique. Dans le même temps l'immigration économique a augmenté de 9,4% à 22.600 titres, une hausse jugée "non négligeable". Principal motif d'admission au séjour, l'immigration familiale a reculé de 2,3% à 88.000 titres. Le regroupement familial stricto sensu (étrangers en situation régulière en France depuis 18 mois et faisant venir leur famille) ne concerne toutefois qu'une part modeste du total, a-t-on affirmé. Il était de l'ordre de 11.500 en 2015, mais les chiffres pour 2016 ne sont pas encore connus. Les Français faisant venir leur famille ont, eux, généré 49.000 titres. Pour les visas, une baisse de 3,8% (à 3,1 millions) a été enregistrée. Il faut voir là avant tout "l'effet des attentats" qui "a pesé sur le choix d'un certain nombre de visiteurs", a-t-on indiqué.

Les expulsions en baisse. Du côté des expulsions d'étrangers en situation irrégulière, le ministère met en avant les retours forcés (hors Union européenne), jugés "les plus représentatifs", et qui ont baissé de 2,3% à 6.200 personnes. Le total des éloignements non aidés (qui inclut aussi les Européens, ou les personnes déjà enregistrées dans un autre pays par exemple) a reculé de 16,3%, à 13.000 environ. "Cela ne traduit pas un relâchement, mais s'inscrit dans un contexte de rétablissement des contrôles aux frontières", qui s'est traduit par "45.000 non-admissions de plus", fait-on valoir à l'Intérieur.