Lilâ Le Bas (Unef) : "Cette nouvelle loi Travail va nous précariser durablement"

Lilâ Le Bas 1280 Europe 1
  • Copié
A.H. , modifié à
Lilâ Le Bas, présidente du syndicat étudiant Unef, manifeste, mardi, pour protester contre la réforme du Code du Travail portée par le gouvernement.
INTERVIEW

Mardi, l'Unef défilera aux côtés de la CGT, Solidaires, la FSU ou encore le mouvement du 1er juillet de Benoît Hamon, pour dénoncer les conséquences de la réforme du Code du travail menée par le gouvernement d'Édouard Philippe. "On appelle les jeunes à se mobiliser car cette nouvelle loi Travail va nous précariser durablement", justifie Lilâ Le Bas, présidente du syndicat étudiant, invitée de Raphaëlle Duchemin dans Europe 1 Bonjour mardi matin. "On est déjà précaires pendant nos études, pendant notre insertion professionnelle. Là, ce qu'on nous propose, c'est d'être précaires à vie", juge-t-elle.

"Les plus précaires vont payer les pots cassés". Pour Lilâ Le Bas, les modifications du Code du travail que propose l'exécutif auront inexorablement des conséquences néfastes sur les conditions de vie des jeunes en insertion professionnelle et sur le marché de l'emploi. "En moyenne aujourd'hui, l'accès à un emploi stable, c'est 27 ans. Là, on va devoir enchaîner encore plus longtemps les CDD, les CDI de chantier, les périodes de chômage, les services civiques, avant de pouvoir trouver un emploi stable. Sauf qu'aujourd'hui avoir un emploi stable est nécessaire pour trouver un logement, par exemple", illustre la présidente de l'Unef, pour qui "la logique" de cette réforme "est mauvaise". "Ce sont les plus précaires qui vont payer les pots cassés de cette réforme", prévient-elle.

"Ce n'est qu'un début". Une deuxième journée de mobilisation est d'ores et déjà prévue par la CGT, le 21 septembre, à Paris et en province. L'Unef espère - à demi-mot - que cette nouvelle manifestation rassemblera davantage que la première. "La rentrée universitaire n'a pas eu lieu sur certains campus", indique Lilâ Le Bas, anticipant un faible nombre de participants, mardi. Elle assure : "ce n'est qu'un début (…) On se fera entendre par différents moyens tout au long de la rentrée scolaire."

>> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Lilâ Le Bas