Liban : un policier français impliqué dans un vol de sac à main

Liban, Beyrouth, plage crédit : ANWAR AMRO / AFP - 1280
L'incident s'est produit sur une plage privée de Beyrouth. © ANWAR AMRO / AFP
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Un policier français attaché à l'ambassade de France au Liban est passé en conseil de discipline pour avoir volé un sac à main laissé sur un banc sur une plage privée en juillet dernier.

Un policier français en poste à l'ambassade de France à Beyrouth, au Liban, a fait l'objet d'une enquête administrative pour avoir volé le sac à main d'une vieille dame sur une plage privée en juillet dernier, révèle Le Parisien

Un Français de 41 ans, récemment promu au rang de brigadier-chef, s'est rendu sur la plage Lazy B Beach de Beyrouth en compagnie d'une collègue de l'ambassade de France qui est agent de la DGSE (Direction générale de la Sécurité extérieure). Pendant que celle-ci se changeait dans les vestiaires de la plage, Karim (prénom choisi par Le Parisien) s'est emparé du sac à main de la tante du propriétaire de la plage qui l'avait laissé sur un banc. Il l'a ensuite placé dans son propre sac de plage avant de le déposer dans le coffre de la voiture de fonction de sa collègue. Il s'est finalement ravisé et a rapporté le sac à main.

Des soupçons du chef de poste de l'ambassade

Karim a alors expliqué que par défiance envers les personnels de sécurité libanais, il a pris le sac pour le rapporter au commissariat, "comme il est d'usage en France", précise Le Parisien. Le propriétaire de la plage en est resté là. Le policier est rentré en France pour les vacances d'été. Mais son supérieur, le chef de poste de l’ambassade, est convaincu d'une "volonté frauduleuse". Une enquête interne confiée à l'IGPN (Inspection générale de la Police nationale) est ouverte en France.

Des sanctions pour les deux agents

Au terme d'une enquête à charge et à décharge, selon le journal, la conviction d'un vol est retenue. Une exclusion temporaire de service est demandée par le conseil de discipline bien que Karim ait continué de plaider "un non-événement tellement banal". Il a été interdit de retourner au Liban, tout comme sa collègue de la DGSE qui a elle aussi été relevée de ses fonctions. Elle a pourtant assuré n'avoir été au courant de rien et le policier ne l'a jamais mentionnée dans aucun de ses comptes-rendus à sa hiérarchie.