Les VTC n'ont plus droit à la voie des taxis sur l'autoroute Roissy CDG-Paris

Taxis et autobus seront dorénavant les seuls bénéficiaires d'un axe réservé pour rejoindre Paris à Roissy-CDG.
Taxis et autobus seront dorénavant les seuls bénéficiaires d'un axe réservé pour rejoindre Paris à Roissy-CDG. © NICOLAS TUCAT / AFP
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avec AFP , modifié à
Les VTC ne pourront plus emprunter la voie d'autoroute réservée aux taxis et autobus reliant Paris à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle.

Les véhicules de transport avec chauffeur (VTC) ne pourront plus utiliser la voie de l'autoroute A1 réservée aux taxis et aux autobus entre l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle et Paris, selon une décision du tribunal administratif de Montreuil. La mise en service d'un segment de 5 kilomètres dans le sens Roissy-Paris exclusivement réservé aux taxis et autobus de 6h30 à 10h en semaine, hors période estivale, avait été décidée en avril 2015 par un arrêté du préfet de la Seine-Saint-Denis dans l'objectif de leur faire gagner du temps.

Le principe d'égalité VTC/Taxi intact. Mais les VTC, exclus du dispositif et qui y voyaient un avantage concurrentiel indu pour les taxis, avaient attaqué l'arrêté et obtenu qu'ils puissent emprunter ce couloir. En mars 2016, le préfet de Seine-Saint-Denis avait saisi l'occasion de l'instauration des forfaits taxis pour les aéroports pour prendre un nouvel arrêté restrictif. Saisies par les sociétés de VTC, le tribunal a rejeté cette fois leur requête en estimant que ce nouvel arrêté "ne méconnaissait ni le principe d'égalité entre les VTC et les taxis, ni la liberté du commerce et de l'industrie et la liberté d'entreprendre".

93% des courses en taxi. Le tribunal a notamment estimé que "si la voie réservée offre un avantage aux taxis en leur permettant de réduire leur temps de trajet vers Paris", l'atteinte à la libre concurrence qui en résulte n'en demeure pas moins "limitée" dans la mesure où 93% des courses en provenance de Roissy vers Paris se font en taxi. Surtout, il a justifié cette atteinte limitée à la libre concurrence par "l'intérêt général qui s'attache à ce que les taxis rentrent plus facilement à Paris le matin pour augmenter l'offre de véhicules en maraude et améliorer la fluidité du trafic routier dans le sens province Paris".