Les maires de l'ouest parisien vent debout contre un centre de SDF

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Le Bois de Boulogne devrait accueillir au printemps un important centre d'hébergement pour sans-abri © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP , modifié à
Des élus des Hauts-de-Seine se sont alliés à Claude Goasguen, maire du 16e arrondissement, pour dénoncer la construction d'un centre d'accueil dans le Bois de Boulogne.

Les maires des communes des Hauts-de-Seine riveraines du Bois de Boulogne ont demandé mercredi "l'abandon" d'un projet de centre pour sans-abri dans l'ouest de Paris, au côté de Claude Goasguen, maire LR du 16e arrondissement concerné et qui en est un farouche opposant.

Un projet contesté par la droite. Les maires Les Républicains Pierre-Christophe Baguet (Boulogne-Billancourt), Eric Berdoati (Saint-Cloud), Joëlle Ceccaldi-Raynaud (Puteaux), Christian Dupuy (Suresnes), Jacques Gautier (Garches) et le maire DVD Jean-Christophe Fromantin (Neuilly-sur-Seine) ont signé, avec Claude Goasguen, un communiqué demandant à la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) et au préfet de région Jean-Christophe Carenco d'abandonner ce projet "totalement contraire aux objectifs fixés par la charte du Bois de Boulogne". Cette charte de 2003 engage les maires à "garantir la vocation du Bois de Boulogne d'espace naturel, de promenade publique et d'espaces de loisirs de plein air", rappellent les maires dans leur communiqué.

Accueillir 200 personnes. Le Conseil de Paris a voté en décembre dernier l'ouverture pour le printemps d'un centre dans l'allée des Fortifications du Bois de Boulogne, qui accueillerait pendant cinq ans 200 personnes - cent en famille, cent isolées - orientées par le 115, le numéro d'urgence social. Ce projet, financé par l'État (4 millions d'euros) et la Ville (800.000 euros), provoque depuis des mois l'opposition des riverains et de la mairie d'arrondissement. Selon les signataires, la charte rappelle également que le Bois de Boulogne est un "espace naturel (qui) n'a pas vocation à servir de réserve foncière pour des projets qui ne sont pas en rapport avec la qualité de ces territoires ou qui ne concernent qu'un nombre restreint d'usagers". Ils accusent également Anne Hidalgo d'avoir "décidé jusqu'à présent seule et sans concertation préalable", révélant "une attitude inadmissible pour un maire de Paris qui ne peut mépriser les communes voisines".