Les hommes les plus pauvres vivent en moyenne 13 ans de moins que les plus riches

Les riches sont bien mieux lotis que les pauvres devant la mort.
Les Français les plus aisés sont bien mieux lotis que les pauvres devant la mort. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
  • Copié
avec agences , modifié à
L'espérance de vie est directement influencée par les ressources dont on dispose. Les diplômes ou les pratiques à risque sont aussi des facteurs déterminants.

Pour vivre vieux, mieux vaut être riche. C'est le principal enseignement d'une étude de l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) publiée mardi, qui met en lumière les inégalités des Français devant la mort. Les 5% des hommes les plus aisés vivent ainsi en moyenne 13 ans de plus que les 5% les plus modestes.

De 71,7 à 84,4 ans chez les hommes. Pour les hommes comme pour les femmes, lesquelles ont tendance à vivre plus longtemps, l'espérance de vie augmente à la fois avec le niveau de vie et le niveau de diplômes mais le risque de décès varie aussi selon les régions. Ainsi, les hommes appartenant aux 5% les plus modestes, dont le niveau de vie moyen est de 470 euros par mois, ont une espérance de vie à la naissance de 71,7 ans, un chiffre qui atteint 84,4 ans pour les 5% les plus aisés, avec un niveau de vie moyen de 5.800 euros par mois.

Fort écart entre hommes et femmes. Chez les femmes, les plus modestes vivent en moyenne 80 ans et les plus aisées 88,3 ans. L'écart entre hommes et femmes est tel que, à partir de 1.300 euros de revenus par mois, l'espérance de vie des femmes dépasse celle des hommes parmi les 5% les plus aisés. "Aux alentours d'un niveau de vie de 1.000 euros par mois, 100 euros supplémentaires sont associés à 0,9 an d’espérance de vie en plus chez les hommes et 0,7 an chez les femmes", relève par ailleurs l'Insee.

Différentes causes décisives. Le niveau de vie peut être "la cause directe d'un état de santé plus ou moins bon, et donc d'une durée de vie plus ou moins longue", explique l'Insee. Mais il peut aussi avoir "un effet indirect sur la santé" car il est également "lié à la catégorie sociale, le diplôme ou la région de résidence". Selon l'institut, ces différences peuvent s'expliquer par les inégalités dans l'accès aux soins, les risques professionnels plus élevés dans certaines professions ou encore certaines pratiques, comme le tabagisme, plus répandues chez les Français les moins diplômés.