Les Français consomment de moins en moins de viande depuis dix ans

viande 1280
Les jeunes de 18 à 24 ans sont moins concernés par cette baisse, note le Crédoc. Image d'illustration. © KRIS CONNOR / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
  • Copié
, modifié à
Selon une étude du Credoc, les Français ont baissé leur consommation de viande de 153 à 135 grammes par an en moyenne de 2007 à 2016. 

Les Français mangent de moins en moins de viande, selon une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc). Publiée mardi et rapportée par le journal Le Monde, elle avance que la consommation de viande a reculé de 12% depuis dix ans.

"Toutes catégories sociales confondues". Pour parvenir à ce chiffre, le Crédoc s'est appuyé sur une étude menée auprès des consommateurs tous les trois ans. Il y est demandé dans le détail aux sondés tout ce qu'ils ont avalé les sept jours précédents l'enquête. Et le constat est net : "les Français, tous âges et catégories sociales confondus, mangent moins souvent de viande", résume dans les pages du Monde Gabriel Tavoularis, directeur d’étude et de recherche au Crédoc.

153 grammes en 2007, 135 grammes 10 ans après. En 2007, un Français mangeait en moyenne 153 grammes de produits carnés par jour. En 2016, ce chiffre est passé à 135 grammes, soit une baisse de 18 grammes. Côté charcuterie, sa consommation est passée de 35 grammes par jour en moyenne à 29 grammes dix ans plus tard. Côté volailles, la baisse ne s'élève qu'à un seul gramme.

Les jeunes, les plus accrocs à la viande. Le Crédoc, qui s'est penché que les catégories d'âges, note que les jeunes de 18 à 24 ans sont moins concernés par cette baisse. En cause ? Leur consommation importante de plats transformés tels les pizzas, les hamburgers ou encore les sandwichs. Si on se penche sur les catégories sociales, là encore, les chercheurs notent des différences : c'est surtout au sein des plus favorisées d'entre elles que la consommation de viande recule, de 19% en dix ans. La baisse dans les catégories ouvrières est, elle, de 15%.

Le prix mais aussi l'éthique. Si la question de la santé ou le prix croissant de la viande a pu convaincre une partie des consommateurs à espacer leurs achats, l'éthique joue aussi un rôle, notamment concernant le bien-être animal ou encore les émissions en Co2 émises en grand nombre par le secteur de l'élevage, selon le Crédoc. Résultat, "aujourd’hui, cela fait bien de ne pas manger trop de viande, certains cadres s’en vantent, alors que c’était l’inverse il y a trente ans", à une période où la viande était encore un marqueur social fort, note Gabriel Tavoularis.