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"Vous nous avez rendus dingues" : échange tendu entre un cheminot et Jean-Baptiste Djebbari

Justin Morin, édité par Ugo Pascolo . 1 min

Lundi soir, le secrétaire d'État aux transports Jean-baptiste Djebbari s'est rendu à la Gare du Nord, à Paris, et a rencontré sur son chemin un militant du syndicat de la SNCF Sud-Rail. Notre reporter a pu capter ce moment, plutôt électrique.

Echange tendu ce lundi après-midi à la Gare du Nord, entre le secrétaire d'État chargé des Transports Jean-Baptiste Djebbari et un militant du syndicat Sud-Rail contre la réforme des retraites. Alors qu'il s'apprêtait à monter à bord de sa voiture après avoir visité le centre de contrôle de la gare du Nord, le secrétaire d'État a été interpellé par une douzaine de grévistes de la SNCF qui l'attendaient et avec lesquels un dialogue s'est engagé, sur un ton plutôt inamical. 

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"Réforme de la honte" 

"Monsieur Djebbari, votre gouvernement doit comprendre que les cheminots ne vont pas lâcher, on n'est pas tout seul", a notamment lancé un militant de Sud-Rail, devant le micro d'Europe 1. "Et je vous garantis que l'on va faire le maximum pour que les autres entreprises se mettent en grève tant que vous ne retirerez pas cette réforme de la honte ! Vous nous avez rendus dingues, vous nous avez cartonné, nous les cheminots, vous nous avez menti", affirme-t-il en faisant référence à la réforme du statut des cheminots . "J'ai des collègues qui dorment dans la rue et qui n'arrivent pas à bouffer, qui ont des dossiers de surendettement, et vous voulez les rendre encore plus pauvres ! Ça va se payer, ça va se retourner contre le gouvernement".

"On ne va pas lâcher"

Pour répondre à cet assaut verbal, Jean-Baptiste Djebbari choisit de répondre avec méthode : "Un, je vous respecte et je respecte votre combat. Deux, nous sommes en total désaccord. Trois, le gouvernement est déterminé à faire cette réforme parce qu'il est d'avis qu'elle repense la condition sociale". Une phrase qui ne passe pas auprès de son interlocuteur qui répond aussi sec : "On ne va pas lâcher, jusqu'à ce que le gouvernement jette cette réforme. Il n'y aura pas de négociations !"

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"Vous m'avez compris également", enchaîne alors le secrétaire d'Etat qui n'aura pas le dernier mot de cet échange houleux. "Que le meilleur gagne", conclut le cheminot sur un air de défi.