Le syndicat qui accusait Volotea de remplacer des salariés grévistes débouté par la justice

Volotea
Le syndicat d'hôtesses et stewards qui accusait Volotea de remplacer des salariés grévistes à Nantes a été débouté par le juge des référés. (Illustration) © FREDERIC SCHEIBER / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP , modifié à
Le juge des référés estime dans sa décision que "les pièces versées à ce sujet par le SNPNC (Syndicat national du personnel navigant commercial) ne sont pas de nature à établir (...) que les prescriptions légales ont été violées". "Il n'y a donc pas lieu à référé", poursuit le juge.

Le syndicat d'hôtesses et stewards qui accusait la compagnie aérienne espagnole low cost Volotea de remplacer des salariés grévistes à Nantes, a été débouté par le juge des référés, selon une ordonnance consultée lundi par l'AFP. Le juge des référés estime dans sa décision que "les pièces versées à ce sujet par le SNPNC (Syndicat national du personnel navigant commercial) ne sont pas de nature à établir (...) que les prescriptions légales ont été violées". "Il n'y a donc pas lieu à référé", poursuit le juge. Le SNPNC accusait Volotea de profiter de l'obligation qu'ont les salariés du transport aérien de notifier à leur employeur leur participation à un mouvement de grève 48 heures à l'avance pour faire appel à des remplaçants.

Près de 350.000 euros d'amendes requises contre Volotea

L'avocat du SNPNC a annoncé à l'AFP qu'il ferait appel de cette décision. "Il y a une corrélation nette et évidente entre le fait que des salariés soient acheminés sur les bases affectées par le mouvement de grève avant que les avions ne décollent et l'utilisation d'informations contenues dans les déclarations d'intention des grévistes", soutient Me Fiodor Rilov.

Le personnel navigant de Volotea avait lancé un mouvement de grève mi-avril pour protester contre des conditions de travail "précaires" et des rémunérations "insuffisantes". Début avril, près de 350.000 euros d'amendes avaient été requises contre Volotea et son DRH devant le tribunal de police de Nantes pour infraction à la durée légale du temps de travail.