Le nouveau numéro un de FO marque ses distances avec les "gilets jaunes"

Le terrain de FO se situe "sur la revendication salariale", a insisté le nouveau numéro un de Force ouvrière.
Le terrain de FO se situe "sur la revendication salariale", a insisté le nouveau numéro un de Force ouvrière. © JACQUES DEMARTHON / AFP
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avec AFP , modifié à
Le nouveau numéro un de Force ouvrière, Yves Veyrier, a marqué jeudi ses distances avec les "gilets jaunes", expliquant ce mouvement par "un vide politique". 

Yves Veyrier, le nouveau numéro un de Force ouvrière, a marqué jeudi ses distances avec les "gilets jaunes", expliquant ce mouvement par "un vide politique", critiquant au passage l'action du gouvernement, tout en jugeant leur "colère légitime". "Il y a un vide politique, c'est clair", a-t-il dit, juste après avoir été élu secrétaire général de FO, syndicat qui ne sera selon lui jamais "un mouvement informe, qu'il soit 'gilet jaunes', les 'bonnets rouges'" ou un parti comme la France insoumise (LFI).

"On doit revenir sur la question de la feuille de paye". Le terrain de FO se situe "sur la revendication salariale", a insisté le nouveau numéro un, rappelant que pendant longtemps son syndicat a été considéré comme celui de la "feuille de paye". "On doit revenir sur la question de la feuille de paye", a-t-il promis devant la presse.

"Il n'est pas question qu'on se dissolve là-dedans". A propos de la fédération des transports, qui a demandé de rejoindre les "gilets jaunes", Yves Veyrier a interprété cet appel par une "inquiétude vis-à-vis de l'emploi" dans le secteur. Ayant discuté à ce propos avec Patrice Clos, le numéro de cette fédération - candidat malheureux au poste de secrétaire général de FO -, Yves Veyrier dit que les transporteurs FO n'ont pas "une volonté de se dissoudre dans le mouvement des 'gilets jaunes'". "Il n'est pas question qu'on se dissolve là-dedans", a martelé le nouveau leader syndical.

"Pour le moment, on n'appelle pas à manifester le 1er décembre". Critique vis-à-vis du gouvernement, jugeant qu'il y a "un vrai problème de politique sociale", il a estimé qu'on ne pouvait pas "faire porter sur les seuls salariés (...) et les petits entrepreneurs le coût de la nécessité de lutte contre le réchauffement climatique". Quant à la proposition de Laurent Berger, son homologue de la CFDT, qui a appelé l'exécutif à une réunion des corps intermédiaires, Yves Veyrier a botté en touche, expliquant que "l'urgence" pour FO était de "rétablir la clarté du discours syndical". A ce stade, il ne prévoit pas non plus d'associer FO à la journée de mobilisation du 1er décembre lancée par la CGT. "Pour le moment, on n'appelle pas à manifester le 1er décembre. On n'en a pas discuté" au sein de FO, a-t-il relevé.