Le ministre Didier Guillaume "regrette" d'avoir pu choquer en assistant à une corrida

Didier Guillaume avait assisté à une corrida à Bayonne mercredi.
Didier Guillaume avait assisté à une corrida à Bayonne mercredi. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Après sa participation à une corrida à Bayonne, le ministre de l'Agriculture s'est dit "désolé" d'avoir pu choquer mais souhaite qu'on ne résume pas "la lutte pour le bien-être animal à une photo".

Didier Guillaume, l'un des deux ministres dont la présence mercredi à une corrida à Bayonne a déclenché une fronde sur les réseaux sociaux, a regretté lundi d'avoir pu "choquer" les défenseurs du bien-être animal, opposés à la tauromachie.

Une "terrible" récupération politique

"Je regrette que ça ait pu choquer un certain nombre de citoyens qui sont contre ces pratiques" a déclaré le ministre de l'Agriculture, qui intervenait sur franceinfo. Sa présence à une corrida avec sa collègue chargée de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, avait été révélée par une photo du quotidien Sud-Ouest, déclenchant une petite avalanche de critiques d'élus écologistes et de la Fondation Brigitte Bardot.

"Ce qui a été terrible sur les réseaux sociaux, cela a été la récupération politique et politicienne faite par d'autres. Mais je le comprends et je suis désolé si j'ai pu choquer", a répété Didier Guillaume lundi. L'eurodéputé Yannick Jadot avait notamment déploré dans un message sur Twitter que "le ministre en charge du bien-être animal assiste à une corrida". Le spectacle, au cours duquel le matador Daniel Luque, considéré comme l'un des plus grands de sa génération, a reçu un triomphe après avoir dominé six taureaux, a par ailleurs été qualifié de "massacre" par le porte-parole du parti écologiste Julien Bayou.

Ne pas oublier "tout le travail qui est fait"

Lundi matin, Didier Guillaume a souhaité qu'on ne résume pas "la maltraitance animale ou la lutte pour le bien-être animal à une photo dans un spectacle". "Je suis le premier ministre de l'Agriculture à avoir une collaboratrice, une conseillère au cabinet, en charge du bien-être animal, je suis le premier ministre de l'Agriculture qui a pérennisé le Conseil de surveillance des abattoirs", a-t-il expliqué.

"Je ne voudrais pas (...) qu'on passe de côté tout le travail qui est fait, les mesures qui seront prises à la rentrée, qui n'ont jamais été prises sur la lutte pour le bien-être animal", a-t-il ajouté sans plus de précision.