Le ministère du Travail porte plainte après la publication de documents dans Libération

"Cela porte atteinte à l'honneur et à l'intégrité de toute l'administration", a justifié la ministre du Travail Muriel Pénicaud.
"Cela porte atteinte à l'honneur et à l'intégrité de toute l'administration", a justifié la ministre du Travail Muriel Pénicaud. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le quotidien avait publié dans son édition de mardi une série de "pistes" tirées de documents "issus de la Direction générale du travail", selon le journal.

L'administration a déposé une plainte contre X pour vol et recel de documents à la suite de la publication dans Libération d'informations présentées comme des pistes de la future réforme du code du travail, a annoncé la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, vendredi sur franceinfo.

"C'est mal perçu chez les agents du ministère. "Cela porte atteinte à l'honneur et à l'intégrité de toute l'administration", a justifié la ministre après avoir rappelé une nouvelle fois que le document publié n'engageait "en rien le gouvernement". "Ce sont quelques personnes qui ont enfreint la loi, le secret professionnel, qui ont volé ou divulgué des documents. (...) Je peux vous dire que chez les agents du ministère c'est très mal perçu. (...) Ils se sentent très atteints que l'un des leurs puisse faire une chose qui est si contraire aux lois de la République", a-t-elle ajouté.

>> Édouard Philippe, invité d'Europe 1 : "Non, il n'y a pas de plan caché sur la réforme du travail". 

Des pistes de réforme qui ont mis le feu aux poudres. Le quotidien Libération avait publié dans son édition de mardi une série de "pistes" qui avaient mis le feu aux poudres et qui étaient tirées de documents "issus de la Direction générale du travail" et "datés du 31 mai", selon le journal. Parmi les "pistes" évoquées: la possibilité de négocier, à l'échelle de l'entreprise, le motif du licenciement, le niveau des indemnités légales de licenciement ou encore les critères de recours aux CDD, autant de mesures qualifiées de "pas acceptables" par les syndicats. Tentant de calmer la polémique, la ministre du Travail avait alors assuré qu'elle n'avait "pas de plan caché" et que le document cité par le quotidien n'était pas "officiel".