Le gouvernement table sur 12.000 places d'hébergement pour évacuer les migrants

Il faut créer encore 8.200 places d'hébergement / Image d'illustration.
Il faut créer encore 8.200 places d'hébergement / Image d'illustration. © PHILIPPE HUGUEN / AFP
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avec AFP , modifié à
Sur ce chiffre, 8.200 places reste à créer, selon des informations révélées par "Le Figaro" mardi.

Le gouvernement compte avoir créé 12.000 places d'hébergement d'ici à la fin de l'année pour évacuer les migrants de Calais et Paris, affirme Le Figaro dans son édition de mardi, en citant un "relevé de conclusions" du ministère de l'Intérieur.

Encore 8.200 places à créer. "Afin d'accueillir les migrants de Calais et de la plaque parisienne, le schéma de mobilisation de places d'hébergement sur l'ensemble du territoire a été validé", indique ce document daté du 1er septembre et envoyé aux préfets, affirme le quotidien. L'objectif est de faire émerger "d'ici à la fin de l'année 2016" plus de 12.000 places dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO), ces centres créés il y a un an pour désengorger la "Jungle" de Calais, selon ce document, qui chiffre à "8.200" le nombre de nouvelles places encore à créer compte-tenu de l'existant.

Un chiffre plus élevé que prévu. Ces chiffres sont plus élevés que ceux annoncés jusqu'à présent, puisque le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve avait indiqué lors d'une visite à Calais début septembre qu'afin de "procéder au démantèlement dans les meilleurs délais et dans des conditions dignes" du campement de Calais, l'État allait engager "la création d'ici la fin de l'année de 2.000 nouvelles places en CAO". L'objectif affiché par l'Intérieur était de 5.000 places fin septembre.

L'Île-de-France et la Corse écartées. Selon les instructions citées par Le Figaro, "il a été décidé d'écarter dans la répartition les régions Île-de-France, particulièrement tendue sur la question de l'hébergement, et la Corse". Ailleurs la répartition se fera selon un "critère démographique pondéré par les efforts faits par chaque région", demandant par exemple 1.800 places à la région Auvergne-Rhône-Alpes, 1.500 à la Nouvelle Aquitaine.... Mais "la liste devra être remontée sans que soit au préalable recherché l'accord avec des élus locaux", affirme le document.