Pour le Conseil d'État, le port à l'école de l'abaya s'inscrivait "dans une logique d'affirmation religieuse". 1:17
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Mayalène Trémolet avec AFP / Crédit photo : Serge ATTAL / ONLY FRANCE / Only France via AFP , modifié à
Le Conseil d'État a validé jeudi la décision prise par le gouvernement concernant l'interdiction du port de l'abaya à l'école. La haute juridiction administrative a rejeté le recours d'une association qui demandait sa suspension. Le port de l'abaya "s'inscrit dans une logique d'affirmation religieuse", a estimé le juge des référés.

Le Conseil d'État a validé jeudi l'interdiction du port de l'abaya à l'école, vêtement qui relève selon lui d'"une logique d'affirmation religieuse", a annoncé la haute juridiction administrative dans un communiqué.  Saisi en urgence, le juge a rejeté le recours de l'association Action droits des musulmans (ADM), qui demandait la suspension de cette interdiction au nom d'un risque de discrimination et d'atteinte aux droits. 

Mais pour le Conseil d'Etat cette interdiction "ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée, à la liberté de culte, au droit à l'éducation et au respect de l'intérêt supérieur de l'enfant ou au principe de non-discrimination".

"Une logique d'affirmation religieuse"

Le juge a en effet estimé que le port à l'école de l'abaya, longue robe traditionnelle, ou du qamis (son équivalent masculin) s'inscrivait "dans une logique d'affirmation religieuse, ainsi que cela ressort notamment des propos tenus au cours des dialogues engagés avec les élèves".

Or "la loi interdit, dans l'enceinte des établissements scolaires publics, le port par les élèves de signes ou tenues manifestant de façon ostensible, soit par eux-mêmes, soit en raison du comportement de l'élève, une appartenance à une religion", rappelle la juridiction.