Le CFCM porte plainte contre une élue de Bretagne après son tweet sur Christchurch

Catherine Blein a été exclue en 2017 du groupe RN au Conseil régional de Bretagne, et suspendue du parti. (photo d'archives)
Catherine Blein a été exclue en 2017 du groupe RN au Conseil régional de Bretagne, et suspendue du parti. (photo d'archives) © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP
Catherine Blein, conseillère régionale de Bretagne, est visée par une plainte après avoir tweeté "œil pour œil" après l'attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande. 

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a porté plainte contre une élue régionale (ex-RN) de Bretagne qui a publié un tweet évoquant la loi du talion après l'attentat de Christchurch en Nouvelle-Zélande, a affirmé le CFCM dans un communiqué. "La plainte a été déposée lundi après-midi au parquet de Rennes et aussi par précaution à la section antiterroriste du parquet de Paris", contre Catherine Blein, conseillère régionale de Bretagne, "pour apologie de terrorisme et incitation au crime", a précisé Abdallah Zekri, président de l'Observatoire national contre l'islamophobie, une instance du CFCM. 

"Ce tweet suscite un rejet envers la communauté musulmane". Catherine Blein, 73 ans, retraitée de l'agriculture, avait écrit vendredi le message "tuerie en new zealand : œil pour œil...", mais est désormais effacé. "Dans un contexte national et international extrêmement tendu, il est incontestable tant par son sens que par sa portée que ce tweet suscite un sentiment d'hostilité et de rejet envers la communauté musulmane", a estimé Abdallah Zekri dans son communiqué. Samedi, le président de la région Bretagne, Loig Chesnais-Girard (PS), avait annoncé avoir saisi la justice à propos de ce tweet.

Exclue du groupe RN à la Région, suspendue du parti. Dans un communiqué, le groupe Rassemblement national (RN) au Conseil régional de Bretagne a condamné, samedi, "avec la plus grande fermeté les propos tenus par Catherine Blein sur Twitter et tient à rappeler qu'elle a été exclue du Rassemblement national et de notre groupe politique au mois de mai 2017". Elle siège "en tant que non inscrite au sein de l'assemblée régionale et ses propos sont de sa seule responsabilité", a ajouté le RN. En 2017, elle avait été suspendue du parti présidé par Marine Le Pen pour avoir tenu des propos homophobes et islamophobes sur les réseaux sociaux.