Le cardinal Barbarin entendu mercredi par la police pour non-dénonciation d'agressions pédophiles

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avec AFP
Le Primat des Gaules est visé par plusieurs plaintes pour non-dénonciation d'agressions sexuelles, la plupart en marge de l'affaire du père Preynat, mis en examen fin janvier.

Le cardinal Philippe Barbarin est arrivé mercredi matin dans un commissariat lyonnais pour être entendu dans le cadre de deux enquêtes pour non-dénonciation de faits de pédophilie reprochés à des prêtres de son diocèse.

Il n'est pas placé en garde à vue. L'archevêque est arrivé à pied vers 08h00 dans les locaux de la Brigade départementale de protection de la famille (3e arrondissement). Il devait répondre aux questions des policiers sous le régime de l'audition libre, c'est-à-dire sans placement en garde à vue, selon des sources proches du dossier. Il reviendra ensuite au procureur de la République, dans les prochaines semaines, d'y donner suite ou non en classant l'affaire, en la renvoyant directement devant un tribunal ou en saisissant un juge d'instruction.

Plusieurs affaires d'agressions. Le cardinal est visé par plusieurs plaintes pour non-dénonciation d'agressions sexuelles, la plupart en marge de l'affaire du père Preynat, mis en examen fin janvier. Cinq autres affaires d'agressions sexuelles ou de pédophilie ayant un lien avec le diocèse de Lyon ont émergé depuis, en cours d'enquête ou déjà jugées dans le passé. Et d'autres cas ont été signalés en Guyane et dans le Loiret, signe que les langues se délient à la faveur des révélations lyonnaises. Le cardinal Barbarin, lui, nie vigoureusement avoir couvert de tels faits.

Mais face au scandale, l'Église catholique de France a mis en place une série de mesures dont la création de cellules d'écoute locales pour les victimes et la mise en place d'une commission d'expertise indépendante pour faire "la lumière" sur la pédophilie dans ses rangs.