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A.D
Dix bougies pour le site d'économie collaborative dont le succès ne se dément pas. le chef de l'Etat était même invité à l'anniversaire.

"C'est quoi, Le Bon Coin ?" La phrase, datant de mai dernier, est signée Nicolas Sarkozy. Pourtant, cela fait dix ans déjà que les Français achètent, vendent et louent appartements, voitures et autres objets sur le site entre particuliers. Le bon Coin a fêté son anniversaire jeudi en présence de... François Hollande, qui avait été invité, notamment pour évoquer des questions de réglementation et de fiscalité. Le chef de l'Etat en a profité pour souligner que la braderie virtuelle avait "deux quinquennats" de longévité et que "tous les Français, ou presque", connaissaient la plate-forme numérique. Antoine Jouteau, directeur général du site leboncoin.fr, était l'invité de C'est arrivé cette semaine, samedi, pour revenir sur l'événement.

"Economie collaborative". "Le Bon Coin est le reflet des préoccupations des Français", résume son créateur qui explique le succès du site par sa simplicité d'utilisation,  par "son ADN local, de proximité" aussi et enfin "l'envie de faire des bonnes affaires". "Les Français réclament aujourd'hui de consommer de manière plus raisonnée" en créant du lien, ajoute Antoine Jouteau, qui précise que 80% des échanges se font en face à face. "C'est aussi pour partager une passion, parfois, par exemple, de la musique, de la collection." Ces raisons additionnées ont fait que les sociologues se sont penchés sur "cette économie collaborative", qui tranche avec une "économie très négative et pessimiste", de manière générale, se satisfait Antoine Jouteau.

"Utilisés comme un média". Si presque tout se trouve sur Le Bon Coin, certaines choses n'y figurent pas. Dans ce panel de l'interdit : les annonces de rencontre. "Cela nous semble compliqué au milieu de jeux ou d'un château à 20 millions d'euros. Cela n'a pas sa place dans les annonces", commente le directeur du site. La vente d'alcools forts est aussi proscrite. Mais les "interdictions" n'ont pas empêchées les surprises. "En ce moment, ce qui nous surprend le plus, c'est que nous sommes utilisés comme un média", notamment pour sauver des classes. L'impact du site est non négligeable : gratuit, il attire des millions de visiteurs uniques par mois. Le milliardième utilisateur - un couple qui vendait une cafetière et qui été invité à l'anniversaire - vient d'ailleurs d'être atteint.