L'AP-HP demande au gouvernement de "desserrer la pression budgétaire"

Le plus grand centre hospitalier français a déjà réduit ses effectifs de 405 postes en équivalent temps plein cette année. (illustration)
Le plus grand centre hospitalier français a déjà réduit ses effectifs de 405 postes en équivalent temps plein cette année. (illustration) © FRANCOIS GUILLOT / AFP
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avec AFP
Alors que 400 postes ont été supprimés cette année et 800 doivent l'être en 2019, l'AP-HP s'alarme mardi d'une "diminution des effectifs de nature à compromettre les missions de service public hospitalier". 

Le conseil de surveillance de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a demandé au gouvernement de "desserrer la pression budgétaire sur l'établissement", dont le budget pour 2019 prévoit 800 suppressions de postes non médicaux. L'instance de direction, réunie lundi, a adopté une motion sur le budget prévisionnel de l'AP-HP, qui repose sur un gel des dépenses de personnel jusqu'en 2023. "Les restrictions sur la masse salariale deviennent insupportables, entraînant chaque année une diminution des effectifs de nature à compromettre la bonne exécution des missions de service public hospitalier", affirme ce texte.

De nouvelles suppressions de postes l'an prochain. Le plus grand centre hospitalier français a déjà réduit ses effectifs de 405 postes en équivalent temps plein (ETP) cette année et prévoit une nouvelle diminution de 779 ETP en 2019 - soit près de 1% des effectifs totaux - sans toucher pour l'instant aux personnels médicaux. Le conseil de surveillance "souligne que l'AP-HP assume des missions qui sont insuffisamment prises en compte", en matière de recherche et d'accueil des populations précaires. Il demande "avec force la mise en place d'un contrat pluriannuel avec l'État (...) tenant compte de (ces) spécificités".