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Rafael Benabdelmoumene / Crédits photo : XOSE BOUZAS / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
La mairie de Compiègne, dans l'Oise, a décidé d'attribuer des bons et des mauvais points aux locataires de HLM. L'objectif est de ne plus louer aux familles de délinquants et ainsi endiguer l'insécurité croissante. Le conseil d'agglomération a voté une nouvelle grille de critères qui va départager les locataires en fonction de leur comportement. 

L'agglomération de Compiègne a décidé de prendre en compte de nouveaux critères dans l'attribution de logements HLM à ses habitants. L'objectif est clair : ne plus louer de logements sociaux aux familles de délinquants. Le conseil d'agglomération a voté une nouvelle grille de cotations des demandeurs d'un logement social, avec un système de bonus/malus en fonction du comportement des aspirants locataires.

"Le souci de la paix sociale"

Moins 10 points en cas de condamnation pour violences, jusqu'à 25 points en moins pour trafic de drogue... Cette grille de notation permettra d'aiguiller la commission d'attribution des logements sociaux dans son choix des futurs locataires. 

"Je vois des vierges effarouchées, pourquoi est-ce que ça concernerait toute la famille ? Dans une famille, dans un appartement, on n'ignore pas ce qu'il se passe. C'est tout simplement faire en sorte que ça se passe le mieux possible dans le souci de la paix sociale", lance Philippe Marini, maire et président de l’agglomération de Compiègne.

"Je pense qu'il faut faire un tri"

Ce système de bonus-malus est bien accueilli par Annie qui habite le quartier de la Victoire à Compiègne depuis 30 ans. "Ce serait plus normal d’attribuer un logement à quelqu’un qui n’a pas d’antécédent plutôt qu'à une personne qui vend de la drogue", témoigne-t-elle au micro d'Europe 1. Une mesure nécessaire également pour Sylvie qui voit la situation se dégrader. "À Compiègne, certains quartiers sont devenus dangereux, il faut trouver une solution pour mettre la population en sécurité. Je pense qu'il faut faire un tri", ajoute-t-elle. Dans l’Oise, 27.000 demandes de logement social sont en attente. 

La CNIL a été saisie par la CLCV, une association de défense des locataires, au sujet de la conformité de cette grille de notation au regard de la protection des données. Une saisine "en cours d'instruction".