La solitude des séniors est plus prononcée dans les quartiers prioritaires, selon une étude du CSA

sénior isolement Petits frères des pauvres
3.2 millions des personnes interrogées par l'étude présentent des risques d'isolement relationnel. © AFP
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Une étude du CSA et de l'association les Petits Frères des pauvres souligne l'isolement des personnes âgées, plus prononcé pour celles vivant dans les quartiers dits "sensibles".

Le risque d'isolement social est plus prononcé pour les personnes âgées vivant dans les quartiers prioritaires (32%) et dans les petites villes de 2.000 à 20.000 habitants. C'est le résultat d'une étude réalisée au mois de septembre sur 1500 personnages âgées de 60 ans et plus par le CSA et publiée dimanche par l'association les Petits Frères des pauvres. Les aînés des quartiers dits "sensibles" se sentent seul pour de nombreuses raisons : moins d'attachement à leur logement, leur commune et la crainte de ne pas vieillir sereinement.  

Selon l'association Les Petits frères des pauvres, ils pâtissent de politiques de la ville tournées vers la jeunesse mais aussi de logements ou d'infrastructures publiques inadaptés à leur mobilité réduite.

Les femmes, plus touchées par la solitude

L'étude révèle que 4.6 millions de Français de plus de 60 ans ressentent de la solitude. Et 3.2 millions d'entre eux sont même en risque d'isolement relationnel. Ils peuvent passer des journées entières sans parler à personne. Les trois régions les plus touchées sont le Centre Val-de-Loire, la Bourgogne Franche-Comté et la Nouvelle-Aquitaine.

Les profils les plus touchés sont les femmes, les personnes de plus de 85 ans et les séniors aux revenus modestes. 

Un manque de services publics en zone rurale

L'étude s'intéresse également aux différences entre zones rurales et urbaines. L'isolement est aggravé par des contacts faibles entre voisins dans les villes : 50% des séniors interrogés vivant dans des grosses agglomérations n'ont pas de contact régulier avec leurs voisins. 

En zone rurale, la solidarité est plus forte : 70% des personnes interrogées considèrent que les gens sont solidaires entre eux. Mais le manque de service public contribue à l'isolement. 62% d'entre eux trouvent les services publics de moins en moins accessibles. 

L'association a émis quinze préconisations pour remédier à cette situation comme l'habitat intergénérationnel ou le maintien des commerces de proximité et des services publics.