La Réunion : appel à un blocage total pour l'arrivée d'Annick Girardin

Une quarantaine de barrages bloquaient encore des routes lundi.
Une quarantaine de barrages bloquaient encore des routes lundi. © Richard BOUHET / AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis mardi soir, un appel au blocage total de l'île de La Réunion mercredi, circule sur les réseaux sociaux. 

Un appel au blocage total de l'île de La Réunion mercredi, jour de l'arrivée de la ministre des Outre-mer Annick Girardin pour aller à la rencontre des "gilets jaunes", circule sur les réseaux sociaux depuis mardi soir. Alors qu'une trentaine de barrages étaient encore recensés mardi à la mi-journée par la Direction régionale des routes, les auteurs de l'appel veulent atteindre le chiffre de 300 barrages dans toute l'île et demandent à la population : "Restez chez vous ou venez aux barrages".

Une quarantaine de barrages lundi. Mais le port-est, seul port marchand de l'île, est toujours paralysé et les rayons des commerces, y compris ceux d'alimentation, se vident. Une quarantaine de barrages bloquaient des routes lundi, un record depuis le début de la mobilisation le 17 novembre. Aucune violence urbaine significative n'a été notée dans la nuit de lundi à mardi.

Des annonces attendues mercredi. La ministre a indiqué lundi qu'elle irait à la rencontre des "gilets jaunes" sur les barrages et ferait des annonces concernant l'emploi et le coût de la vie. Son engagement semble apprécié par les "gilets jaunes" qui ne veulent plus du préfet pour interlocuteur.

De nombreuses revendications. Les revendications des "gilets jaunes" réunionnais sont très larges : de la suppression des charges sociales à une meilleure prise en compte "des besoins des Réunionnais" en passant par la fin de l'octroi de mer. Lundi après-midi, répondant à la demande d'Annick Girardin, le préfet a annoncé, quatre jours avant la date habituelle, une baisse du prix des carburants.

Le prix maximal de vente des carburants est fixé tous les mois. À La Réunion comme dans tous les territoires d'outre-mer, le prix maximal de vente des carburants est fixé tous les mois par le préfet. Indexé sur celui du baril, il est annoncé en fin de mois pour une application le premier jour de chaque mois. Avec 13 centimes de moins, c'est le prix du sans plomb qui diminue le plus, passant de 1,56 euro à 1,43 euro le litre, le gazole de 1,28 euro à 1,21 euro.

Le préfet a également annoncé une série de "mesures d'accompagnement" pour les entreprises économiquement touchées par les 11 jours de mobilisation des "gilets jaunes", notamment un échéancier pour le paiement des cotisations sociales d'octobre, novembre et décembre. Les banques locales se sont engagées à examiner avec "bienveillance" les dossiers présentés.