La réforme de l'orthographe, "une tempête dans un verre d'eau"

Mathias Leboeuf (1280x640) Europe 1
Mathias Leboeuf estime que le débat actuel sur l'orthographe est une "tempête dans un verre d'eau". © Europe 1
  • Copié
M.B. , modifié à
EMBALLEMENT - Mathias Leboeuf, journaliste et philosophe, a rappelé vendredi que la réforme de l'orthographe n'aurait que peu de conséquences.
INTERVIEW

Quelques modifications et 63 millions de linguistes. La réforme de l'orthographe qui doit être intégrée dans les manuels scolaires à partir de la rentrée prochaine a suscité un tollé, jeudi, sur les réseaux sociaux comme au sein des milieux politiques et intellectuels. Un battage injustifié, selon Mathias Leboeuf. "C'est une tempête dans un verre d'eau", a estimé le journaliste et philosophe au micro d'Europe 1. "Cette réforme d'harmonisation ne concerne que 2.400 mots. Elle est facultative et n'enlève rien à l'orthographe actuelle."

Se réformer pour survivre. De fait, cette réforme de l'orthographe adoptée en 1990 par l'Académie française prévoit que les deux orthographes des mots ayant subi une modification, l'ancienne et la nouvelle, seront acceptées. En outre, Mathias Leboeuf a rappelé que la langue française telle qu'elle est employée aujourd'hui résultait déjà de multiples modifications, à commencer par l'abandon du latin. "Une langue qui ne se réforme plus, c'est une langue morte", a t-il martelé.

"Un engrenage". Egalement invité sur Europe 1, Guillaume Perrault, journaliste au Figaro, n'est pas du même avis. "Ce sera un engrenage, on ne s'arrêtera pas à ces 2.400 mots", a prédit celui qui est opposé à toute simplification. "Le Français est une langue difficile, mais la difficulté même de la langue fait partie de son attrait."