La plaque hommage à Xavier Jugelé vandalisée sur les Champs-Élysées, Christophe Castaner sur place

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Europe1.fr avec AFP
La plaque posée en hommage à Xavier Jugelé, le policier assassiné par un terroriste le 20 avril 2017 sur les Champs-Élysées, a été vandalisée pendant l'"acte 18" des "gilets jaunes".

La dégradation de la plaque commémorative dédiée à Xavier Jugelé, le policier tué lors d'une attaque djihadiste en avril 2017 sur les Champs-Élysées, suscitait dimanche émotion et écœurement dans les rangs policiers, après les violents affrontements survenus à l'occasion de l'"acte 18" des "gilets jaunes".

Un acte "lâche". Dimanche midi, les dégradations dont un tag représentant un symbole anarchiste mais aussi deux autocollants étaient toujours visibles sur cette plaque accrochée à un lampadaire, sur les lieux où le fonctionnaire de police a été tué. "C'est particulièrement écœurant comme tout ce qui s'est passé lors de la journée d'hier", s'est ému Loïc Le Couplier, secrétaire national adjoint Paris du syndicat Alliance. "Le niveau politique de ces gens est proche de zéro. Xavier Jugelé était un policier républicain assassiné par un terroriste", a-t-il souligné, avant de dénoncer un acte "lâche".

"Rien n'aura été respecté hier, ni les valeurs démocratiques, ni les personnes, ni les biens, ni les symboles", a déploré le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT) sur Twitter en évoquant sa "honte". "Les policiers sont particulièrement en colère, scandalisés et choqués du vandalisme de la plaque commémorative", a affirmé Denis Jacob, secrétaire général d'Alternative-CFDT. "Tout cela va très mal se terminer. Ces mouvements de haines doivent cesser et les manifestations illégales doivent être interdites", a-t-il ajouté.

 

Le ministre de l'Intérieur sur place. Christophe Castaner accompagné du préfet de police Michel Delpuech sont venus se recueillir quelques instants devant la plaque dégradée en milieu de journée. Le ministre de l'Intérieur, qui ne s'est pas exprimé, a déposé une rose blanche avant de saluer les forces de l'ordre présentes et de repartir.

Le 20 avril 2017, à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, Xavier Jugelé avait été tué par balle sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris par un repris de justice français de 39 ans, Karim Cheurfi, qui avait ensuite été abattu. L'attaque avait été revendiquée par l'EI. Les Champs-Élysées ont été le théâtre samedi de violents affrontements et de multiples pillages et dégradations, à l'occasion de l'"acte 18" de la mobilisation des "gilets jaunes".