Avec l'inflation, les vacanciers surveillent la moindre dépense même en vacances (Illustration) 1:34
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Frédéric Michel
L'inflation galopante n'a pas fini de se faire ressentir sur le portefeuille des Français. Et même en période de congés de la Toussaint, les rares vacanciers surveillent la moindre dépense : essence, péages, courses, tout y passe pour des vacances à l'euro près. L'hôtellerie est le premier secteur à souffrir de cette situation avec des taux d'occupation extrêmement bas.
REPORTAGE

Plus de 20 % pour les pâtes, plus de 30 % pour la volaille et la viande de bœuf, effondrement des ventes de champagne ou de foie gras. À quelques semaines des fêtes, l'inflation ne prend pas de vacances et les Français s'en aperçoivent même lorsqu'ils sont en congés. En cette période de repos, ils sont nombreux à devoir faire des arbitrages parfois douloureux.

 

"On évite le plaisir de la petite boîte de chocolat"

Pour certains, les vacances de la Toussaint se déroulent à l'euro près. Cette famille originaire de Dordogne n'a pas renoncé à ses congés d'automne dans le Var, mais calcule tout, surtout au moment de faire les courses. "On mange du jambon et on a pris du fromage de premier prix", déclare un couple au micro d'Europe 1. Tout est une question d'équilibre pour cette famille de vacanciers : "si on veut se faire un resto entre amis, on évite le plaisir de la petite boîte de chocolats", poursuivent-ils.

Le secteur hôtelier, victime de la situation 

Sur l'une des plages de Mandelieu, la Napoule, Pascale son mari et leurs trois enfants profitent gratuitement du soleil. Ils arrivent de l'Essonne et cette année, ils font attention à leur budget. "C'est vrai que la plage, ça ne coûte pas trop cher. Pour les vacances, effectivement, il faut calculer le coût de l'essence, le coût des péages et nous, on a de la chance d'avoir des amis qui nous logent. C'est une énorme économie qui permet aussi de se faire plaisir sur d'autres choses", explique Pascale.

Avec ses enfants, Rosie est venue profiter du bord de mer. La famille vit dans l'arrière-pays cannois. "On ne fait pas des trajets trop éloignés. On reste dans la région pendant les vacances", détaille Rosie. L'hôtellerie est le premier secteur à souffrir de cette situation avec des taux d'occupation extrêmement bas.