La lutte contre la contrefaçon s'engage aussi sur les plages cet été

© JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET / AFP
  • Copié
Jacques Thérence, édité par Anaïs Huet
Nombreux sont les vacanciers à se laisser tenter par ces articles à moindre coût, imitant des produits de marque, en ignorant souvent les risques encourus pour leur santé.

"Ne vous faites pas des vacances en toc !" C'est le slogan phare de la campagne lancée cet été par l'Union des Fabricants. Objectif : lutter contre la contrefaçon.

Les jeunes tentés par ces achats. Le phénomène est largement répandu : 37% des plus de 15 ans affirment avoir déjà acheté un produit contrefait. Pour sensibiliser les vacanciers, des dizaines d'étudiants sillonnent les plages partout en France. Mais engager le dialogue n'est pas toujours facile. "On ne va pas s'amuser à payer 500 euros alors qu'on peut avoir un vêtement à 5 euros", argumente un groupe de jeunes, habillés avec des maillots de foot contrefaits. Face à eux, un étudiant missionné pour cette campagne de sensibilisation tente de les convaincre : "Quitte à payer un produit, autant qu'il soit de marque et de bonne qualité, non ?" "La qualité ne change pas, juste le prix", lui rétorque-t-on.

"Ça peut vraiment être dangereux". Le risque est pourtant bien réel, assure Christian Peugeot, le président de l'Union des Fabricants. "Lunettes de soleil, crèmes… Tous les produits utilisés l'été peuvent être toxiques ou ne pas protéger", alerte-t-il sur Europe 1. "Des T-shirts et des sandales peuvent être fabriqués avec des produits toxiques. On a vu des gens avoir les pieds complètement gonflés et rouges. Ça peut être vraiment dangereux", illustre Christian Peugeot.

Comment reconnaître un article contrefait ? Encore faut-il savoir que l'on achète un produit contrefait : 4 Français sur 10 l'ignorent. Alors, même en vacances, il faut ouvrir l'œil. "L'article contrefait a un emballage qui n'est pas tout à fait comme les autres. Sa présentation, sa finition, sa couture,et la façon dont on le vend ne sont pas comme les autres. Et évidemment, il a un prix qui est inférieur", note Redolfe Gintz, directeur général des douanes, au micro d'Europe 1. En clair : "si vous avez le sentiment que l'affaire est trop belle, elle est en réalité très mauvaise", résume-t-il.

Les vendeurs à la sauvette des marché de l'été n'ont plus le monopole de la contrefaçon. On la retrouve désormais beaucoup sur Internet.