La justice ordonne l'évacuation d'un camp de migrants à Nantes

Le campement du square Daviais, qui ne comptait qu'une poignée de tentes il y a un mois, s'est agrandi après les évacuations successives de deux bâtiments privés squattés.
Le campement du square Daviais, qui ne comptait qu'une poignée de tentes il y a un mois, s'est agrandi après les évacuations successives de deux bâtiments privés squattés. © Capture Twitter
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avec AFP , modifié à
Mercredi, l'évacuation d'un camp de migrants de 376 personnes dans le centre de Nantes a été ordonné par le tribunal administratif.

Le tribunal administratif, saisi par la préfecture de Loire-Atlantique, a ordonné mercredi l'évacuation d'un camp de migrants de 376 personnes dans le centre de Nantes. "Il est enjoint aux occupants du square Daviais et de ses alentours (...) de libérer les lieux sans délai avec l'ensemble des tentes, matériels, marchandises, véhicules leur appartenant ou dont ils auraient détention", ordonne le tribunal.

De mauvaises conditions d'hygiène. A l'audience en référé qui s'est tenue mardi, les services de l'État ont souligné "une situation extrêmement préoccupante au regard des conditions d'hygiène", évoquant 283 tentes pour un seul point d'eau et un seul sanitaire, la présence de rats et 12 suspicions de gale.

"Enfin, le campement ne dispose pas d'électricité et la nourriture est en quantité insuffisante", a ajouté la préfecture, annonçant avoir trouvé "90 à 100 places" d'hébergement d'urgence sur l'ensemble de la région Pays de la Loire. Les femmes, enfants et personnes âgées seront notamment prioritaires.

Un renvoi d'audience demandé. Les avocats des migrants ont demandé pour leur part un renvoi de l'audience, en pointant qu'ils avaient eu "22 heures seulement pour préparer la défense de 376 migrants". Selon les avocats, évacuer le campement reviendrait à "rendre plus précaires encore" ses occupants.

Le campement du square Daviais, qui ne comptait qu'une poignée de tentes il y a un mois, s'est agrandi après les évacuations successives de deux bâtiments privés squattés, et au gré d'arrivées depuis l'Italie ou l'Espagne de migrants, essentiellement soudanais et érythréens. La maire PS de Nantes, Johanna Rolland, avait annoncé samedi son refus de demander l'évacuation du campement.