Jungle de Calais 1280 1:08
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Kévin Thuilliez avec R.Da. , modifié à
Les travaux de démolition de la "jungle" de Calais sont pratiquement achevés, mais quelques migrants continuent toujours d'occuper les environs, dans l'espoir de gagner l'Angleterre.
REPORTAGE

À Calais, il y a tout juste une semaine, des centaines de migrants faisaient la queue pour embarquer dans des autocars en direction des centres d'accueil à travers la France. Lundi, la "jungle" est sur le point d'être totalement rasée. Les engins de chantiers ont déblayé tout le week-end les derniers abris de fortune. Des milliers de tonnes de déchets vont désormais devoir être évacués.

Un champ de ruines. La lande de Calais ressemble désormais à une gigantesque décharge. À l’entrée du bidonville, des dizaines de caravanes ont été réunies pour être détruites. Tous les cinquante mètres des amas de déchets ont été rassemblés, et une odeur de bois brûlé flotte dans l’air. Il ne reste que quelques cabanes encore debout.

L'Angleterre à tout prix. Près du camp, hormis les 1.500 mineurs toujours sur place, quelques migrants errent encore. "Je suis venu à Calais pour m’approcher de l’Angleterre et je vais essayer de passer. Ici, je dors dans un sac de couchage, près de la gare", confie un Érythréen. Ces migrants se cachent une bonne partie de la journée pour échapper aux 600 CRS encore sur place, notamment pour éviter la création de squats dans le centre-ville de Calais.