La France épargnée par les incendies : "Les pompiers ont pu souffler"

Des pompiers maîtrisent un feu à Ajaccio, le 6 août dernier.
Des pompiers maîtrisent un feu à Ajaccio, le 6 août dernier. © PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
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Aude Vernuccio, édité par Thibauld Mathieu , modifié à
Après deux étés passés à combattre les flammes, les pompiers ont moins été sollicités cette année. Les orages n'y sont pas pour rien.

Ils ont ravagé les États-Unis, la Grèce, le Portugal ou encore la Suède... Mais rien ou presque en France. Après deux été compliqués pour les pompiers, le pays n'a cette année pas été ravagé par les flammes.

300 pompiers supplémentaires dans les Bouches-du-Rhône. Le dispositif de surveillance a été maintenu tout l'été, avec 300 pompiers supplémentaires dans les Bouches-du-Rhône par exemple, mais très peu ont été sollicités. Même chose dans le Var : plus de 4.000 hectares étaient partis en fumée en 2017 contre moins d'un hectare cette année. "L'ensemble des partenaires a pu souffler après deux années qui ont quand même été éprouvantes", se réjouit le commandant Sylvain Besson, des pompiers des Bouches-du-Rhône.

Des orages bienvenus. Ce dernier explique notamment que la situation a été plus calme en raison des orages qui se sont abattus sur le sud de la France. "Tout au long de l'été, tous les quinze jours environ, nous avons eu des épisodes pluvieux qui ont pu durer plusieurs heures, ce qui a permis d'entretenir des réserves en eau correctes", observe le combattant du feu au micro d'Europe 1.

Pas d'épisode venteux majeur. "Le deuxième élément, malgré une canicule marquée, c'est qu'il n'y a pas eu cette année d'épisode venteux majeur. Or quand c'est le cas, cela propage très rapidement l'incendie avec des vitesses qui peuvent atteindre plusieurs km/h", poursuit Sylvain Besson.

Vigilance maintenue jusqu'à fin septembre. Même constat en Corse, où 6.000 hectares avaient brûlé l'an passé. Cet été, seuls quelques feux isolés se sont déclarés. Mais la saison n'est pas encore terminée. L'emploi des feux dans les massifs forestiers reste interdit jusqu'au 30 septembre.