La fausse alerte à Paris pourrait coûter très cher au lycéen arrêté

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Plus d'une centaine d'hommes ont été déployés samedi pour sécuriser le quartier des Halles à Paris. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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Marguerite Lefebvre avec R.Da. , modifié à
Un lycéen de 16 ans, placé en garde à vue après son interpellation lundi dans la Marne, pourrait d'être à l'origine de la fausse alerte attentat samedi à Paris. L'Etat s'est porté partie civile et a demandé un chiffrage précis du préjudice.

Son geste pourrait lui coûter très, très cher. Un lycéen de 16 ans a été arrêté lundi. Il est soupçonné d'être l'auteur du canular qui a provoqué l'intervention des forces antiterroristes samedi dernier dans le quartier des Halles. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour dénonciation de crime imaginaire.

L’Etat se porte partie civile.Ce lycéen risque une peine au pénal qui peut aller jusqu’à 2 ans de prison et 30.000 euros d'amende. Il risque également de devoir payer des dommages et intérêts à l'Etat qui s'est porté partie civile. Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur, a demandé un chiffrage précis du préjudice.

Une mobilisation massive. La préfecture de police va donc désormais tenter de chiffrer le préjudice de cette opération dans les moindres détails. Samedi dernier, entre la BRI, la BAC et les agents des commissariats de quartier, plus d'une centaine d'hommes ont été déployés pour quadriller le secteur des Halles. Plusieurs engins dont un hélicoptère de la sécurité civile ont également été mobilisés. Le coût d’une telle mobilisation est calculé en fonction de la durée d'intervention de chacune de ces forces.

Une fausse alerte à Genève. L'opération de samedi pourrait se chiffrer à plusieurs dizaines de milliers d'euros, selon des informations d’Europe 1. À titre d'exemple, pour un cas assez similaire il y a deux mois, en l’occurrence une fausse alerte à la bombe à l'aéroport de Genève, la mobilisation des forces antiterroristes avait été estimée à 82.000 euros.

Le tribunal tranchera. En se constituant partie civile, l'Etat se laisse donc la possibilité de réclamer des dommages et intérêts. Mais c’est bien le tribunal qui aura le dernier mot et qui, lui seul, pourra demander le remboursement à la famille du lycéen de 16 ans arrêté lundi.