La délinquance est la deuxième préoccupation des Français en 2021

Délinquance
En 2021, la délinquance a constitué la deuxième préoccupation des Français (illustration) © Orlando SIERRA / AFP
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avec l'AFP , modifié à
En 2021, le contexte de l'épidémie de Covid-19 a suscité un sentiment d'insécurité parmi les Français. D'après l'étude annuelle du ministère de l'Intérieur sur le sentiment d'insécurité, elle était même la deuxième préoccupation la plus importante des Français, après la santé, et avant la pauvreté. 

En 2021, la délinquance a constitué la deuxième préoccupation des Français derrière la santé, dans le contexte de crise sanitaire dû à l'épidémie de Covid-19, selon l'étude annuelle du ministère de l'Intérieur sur le sentiment d'insécurité publiée jeudi. La santé est désignée comme le problème "le plus préoccupant" de la société par 22% des Français âgés de 14 ans et plus, suivie par la délinquance (20%). Viennent ensuite la pauvreté (14%), le terrorisme (13%), le chômage (12%), l'environnement (9%) et le racisme (8%), selon l'enquête annuelle "Cadre de vie et sécurité (CVS)", menée par l'Insee et le service de statistiques du ministère de l'Intérieur (SSMSI).

Les Français se préoccupent aussi de l'environnement et du racisme

De 2017 à 2019, c'était le terrorisme qui était en tête des préoccupations, rappelle l'étude. En 2021, ce sont les personnes âgées de 60 ans et plus qui se préoccupent le plus de la santé (25%). Les moins de 30 ans sont davantage préoccupés par l'environnement et le racisme (respectivement 15% et 11% contre 5% et 4% pour les 60 ans et plus), selon l'étude.

Le classement des préoccupations est identique chez les femmes et les hommes, avec quelques nuances. Les femmes sont "davantage préoccupées par la pauvreté que les hommes (15% contre 12%), tandis que la délinquance préoccupe davantage les hommes que les femmes (20% contre 17%)", relève l'enquête.

Le déroulement de cette enquête, qui mesure, outre le sentiment d'insécurité, les atteintes aux biens et personnes (vols, agressions, etc.) à partir d'entretiens, a été "largement affecté" par la crise sanitaire, explique le SSMSI.

Une comparaison impossible entre 2020 et 2021

En 2020, il n'y a pas eu d'enquête et, en 2021, les entretiens qui avaient habituellement lieu en face à face n'ont pu être réalisés que par téléphone, "rendant impossible la collecte des informations sur les violences les plus sensibles (violences sexuelles, violences intrafamiliales)", poursuit le service de statistiques.

Le SSMSI a donc décidé de ne pas comparer les chiffres de 2021 avec ceux des années précédentes et de ne pas commenter les évolutions de telle ou telle atteinte, le mode de collecte différent ayant pu avoir un effet sur les résultats.