Dans son appartement, Julie donne une seconde vie aux pulls et mailles. 1:40
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Nina Droff
Dans son atelier, Julie, ancienne styliste, rafistole et redonne une jeunesse aux vieux pulls en laine, en cachemire... Cette "médecin du pull" travaille surtout sur des pièces qui ont une valeur sentimentale pour les clients. Europe 1 est allée à sa rencontre, dans son appartement parisien transformé en atelier.

Donner une seconde vie à de vieilles mailles en laine ou en cachemire, c'est la mission que s'est donnée Julie, une ancienne styliste. Europe 1 s'est rendue dans son appartement parisien, devenu son atelier où des dizaines de pulls sont éparpillés. Veste en laine sur les épaules et aiguille à la main, Julie recoud les nombreux trous dans un pull en cachemire bleu.

"Un travail très minutieux"

Les clients déposent leurs mailles dans la "clinique" pour qu'elles soient rafistolées, réparées ou encore redessinées. En fonction des réparations, le tarif peut varier de 10 à 150 euros. "Là, je vais utiliser le fil d’un autre pull en cachemire pour retisser la maille et refermer les trous", explique Julie, concentrée sur son ouvrage. "C’est un travail très minutieux."

La "médecin du pull" ne se contente pas de simplement "boucher" les trous sur les hauts, il lui arrive aussi de faire des réparations plus originales : combinaison de deux pulls pour les agrandir, coudière en fil brillant ou encore des changements de design. "J’ai eu une cliente dont le pull avait rétréci", raconte-t-elle. "Du coup, j’ai découpé les manches pour les utiliser pour agrandir les côtés. Ça change le style, mais ça sauve le pull !"

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© Nina Droff / EUROPE 1

"Des pulls comme des doudous"

Ce qui passionne Julie, ce sont surtout les histoires de ces pulls. La plupart des habits qui lui sont confiés ont une valeur sentimentale pour les clients. "La maille, les pulls, c’est réconfortant, ça prend des odeurs, ça rappelle souvent un parent, un petit ami…", s’émerveille-t-elle. "C’est vraiment comme un doudou. J’ai beaucoup de personnes qui me demandent de réparer des pulls qui ont appartenu à leurs parents pour les porter."

À long terme, l’ancienne styliste espère pouvoir ouvrir son propre atelier et surtout apprendre à des plus jeunes à travailler ces mailles anciennes.