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Jean-Jacques Héry, édité par Rémi Duchemin
Interdite en janvier après avoir été expérimentée dans quatre départements, la circulation interfiles des deux roues motorisés va de nouveau être testées, mais cette fois, dans 21 départements. L’objectif, si l’expérimentation est concluante, est de l’intégrer au Code de la route avec des règles précises.

Circuler entre deux files de voitures pour les deux-roues. La pratique est très répandue, surtout dans les villes, mais elle est pourtant totalement interdite. Et pour cause, elle n’a jamais été inscrite dans le Code de la route. Quelques mois après son interdiction totale, c’était au mois de janvier, la circulation interfiles des deux-roues motorisés à nouveau expérimentée, pour une période de trois ans et dans 21 départements. Et ça commence lundi.

 

Ce que veut faire la sécurité routière, c'est encadrer la pratique en y accolant des règles pour pouvoir l'inscrire dans le marbre du Code de la route. Les derniers essais n'avaient pas permis de tirer des conclusions réellement probantes. Impossible de dire si la pratique était réellement dangereuse ou non. C'est ce qui a poussé à élargir le périmètre des départements concernés par cette nouvelle expérimentation. On passe de 4 à 21.

"Une évaluation annuelle"

"Ça avance dans le bon sens. Après l'idée, c’est que ce soit légalisé et que ça puisse être pratiqué partout en France", réagit Jean-Marc Belotti, le coordinateur de la Fédération française des motards en colère de Paris. "Pour nous, les deux-roues motorisés, c'est très dangereux de rester dans la file. Quand vous êtes coincé dans un bouchon, on voit bien que les distances de sécurité ne sont jamais respectées. S’il y a un freinage important, on est pris en sandwich entre les deux voitures, celle de derrière et celle de devant."

Plusieurs règles sont déjà fixées : une vitesse de 50 km/h maximum et l’interdiction de forcer le passage, notamment. D'autres réglementations pourraient arriver en fonction des observations qui seront faites. "Il va y avoir une évaluation annuelle provisoire et à la fin, une évaluation plus complète pour nous donner une image qu'on espère la plus complète possible sur la pratique de la circulation interfiles et ses conséquences sur l'accidentalité", précise Marie Gautier-Melleray, déléguée interministérielle à la sécurité routière.  Le tout sera accompagné d'une campagne de communication pour avertir les usagers.