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Arthur Pereira, édité par Laura Laplaud , modifié à
La vague de chaleur et la sécheresse inquiète : 86 départements sont en état d'alerte sécheresse. Des arrêtés limitant la consommation d'eau ont été pris dans de nombreuses communes. Pour les agriculteurs et les arboriculteurs, l'absence de pluie tourne à la catastrophe. C'est le cas des producteurs de pommes dont les cultures sont perdues. 

Après la grêle au début de l'année, les agriculteurs font les frais cette fois-ci des fortes chaleurs. Certains ont perdu toute une partie de leurs récoltes notamment les primeurs. Les arboriculteurs ont eux aussi ont dit adieu à une partie de leurs hectares ravagés par les températures records. Europe 1 s'est rendue chez Thierry Hector, arboriculteur dans le département de l'Eure.

Des allées de pommiers, des allées de pruniers, des allées de poiriers. Au total, sept hectares d'exploitation ont été touchés par la canicule. "Nous avons quelques fruits brûlés. Ils ont des coups de soleil, comme un être humain... Sous l'épiderme, c'est complètement marron, c'est complètement cuit", explique Thierry Hector, arboriculteur.

"C'est invendable"

"On voit des petits points marron à cinq millimètres sous la peau. La chair est complètement brûlée. C'est totalement perdu, la pomme ne pourra jamais se refaire, c'est invendable", soupire-t-il. "Les feuilles sont complètement marron, brûlées par le coup de soleil de ces derniers jours. Si ça s'arrêtait aujourd'hui, la perte serait autour de 10% de pommes atteintes de coups de soleil. Maintenant, on est le 20 juillet. Il nous reste encore un mois et demi très compliqué à passer", lance-t-il.

Faut-il avancer la date des récoltes ?

C'est donc toute une partie de sa production qui risque de ne pas être commercialisée. Avec le changement climatique, l'arboriculteur pourrait même "avancer la récolte". "Si ce manque d'eau continue, comme les fruits mûrissent beaucoup plus vite que d'habitude, au lieu de cueillir le 20, on pourrait cueillir le 10 août ce qui n'est jamais arrivé", confie-t-il.

Cela imposerait à Thierry Hector d'allumer sa chambre froide plus tôt, ce qui augmenterait sa facture d'électricité. Autre conséquence : le manque de clientèle, majoritairement en vacances lors de la première quinzaine d'août.