Ecole 1:51
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avec AFP , modifié à
Le harcèlement scolaire touche, à partir de la grande section, un million d’enfants en France. Et près d’une victime sur deux n’en parle pas  à ses proches. L’association "Marion la main tendue" lance aujourd’hui Kolibri, une application gratuite sur smartphone pour les 9-17 ans, leur permettant de décrire à leurs parents, ou à une personne de confiance, une violence qu’ils ont subie ou dont ils ont été témoins. 

Le harcèlement scolaire touche, à partir de la grande section, un million d’enfants en France. Et près d’une victime sur deux n’en parle pas  à ses proches. C'est pour cette raison que l'association "Marion la main tendue" lance aujourd’hui Kolibri, une application gratuite sur smartphone pour les 9-17 ans. Cette application se distingue des récents dispositifs du gouvernement d'aides aux victimes qui agissent en aval, après les faits. Explications. 

Rétablir une première communication 

Sur cette application aux couleur douces, les enfants choisissent des émoticônes pour qualifier leurs émotions. Ils peuvent aussi sélectionner quelques phrases simples, pour détailler un acte de violence. Et partager le tout avec un proche, relié au compte. Mathilde Zrida, éducatrice et art-thérapeute, a collaboré à la conception de Kolibri. "L'application fonctionne effectivement avec des réponses préenregistrées", explique-t-elle au micro d'Europe 1."L'enfant n'a pas besoin d'écrire en tant que tel, de mettre en mots ce qui est difficile dans ce genre de situation. Cette application permet de rétablir au moins une première communication, comme un premier pas pour pouvoir ensuite agir". 

Le harcèlement est difficile à détecter

Nathalie aurait aimé utiliser cet outil avec son fils. "Mais en tant que parent, on est seul. Il n'y a plus rien qui existe autour de nous". Les larmes aux yeux, elle se souvient lorsque son enfant lui a tout avoué. Après des semaines de harcèlement à la rentrée de sixième, ses muscles se sont paralysés. " Quand il a eu ses problèmes psychomoteurs, j'ai eu comme un flash, un déclic et j'ai dit c'est du harcèlement. C'est très difficile à détecter. Quand l'enfant subit, il n'en parle pas régulièrement aux parents", témoigne-t-elle sur Europe 1. 

Kolibri redirige aussi vers les numéros du gouvernement, le 3020 et le 3018, spécialisés dans la répression des faits de harcèlement, une fois détectés.