Le nombre de chirurgies a été multiplié par quatre en dix ans. 1:23
  • Copié
Mélanie Gomez
En 10 ans, le nombre de chirurgies de l'obésité a été multiplié par quatre, passant de 13.600 interventions en 2006 à environ 55.000 en 2016.

C'est aujourd'hui la journée européenne de l'obésité. Une maladie qui touche actuellement 15% des Français (contre 8.5% en 1997), soit près de 7 millions de personnes. Alors qu'actuellement aucun médicament n'a montré une efficacité réelle contre cette pathologie, il y a aujourd'hui augmentation massive du nombre de chirurgie de l'obésité, appelées aussi "chirurgie bariatrique". On en ferait beaucoup plus que nos voisins ou même que les Etats-Unis qui ont pourtant beaucoup plus de personnes obèses dans la population. 

Hausse du nombre d'interventions chirurgicales. En 10 ans, le nombre de chirurgies de l'obésité  a été multiplié par 4 en France, passant de 13.600 interventions en 2006 à environ 55.000 en 2016. Alors, en fait-on trop ? Selon la plupart des spécialistes, la réponse est non ! Si on opère autant de malades, c'est surtout que cette intervention a fait ses preuves chez des patients obèses sévère. Ces opérations sont d'ailleurs réservées aux patients dont l'indice de masse corporelle très élevé. En France, contrairement à d'autres pays, ces opérations sont remboursées par l'Assurance Maladie.

Bénéfices collatéraux. Et les résultats sont là : deux ans après l'opération certains patients ont perdu 50 à 70 kilos, avec parfois des bénéfices collatéraux étonnants. Certains patients une fois opérés guérissent aussi complètement du diabète, de leur apnée du sommeil ou même de leur hypertension.

Pas assez de suivi des patients. En revanche, il y a tout de même un bémol, et il est de taille. Les patients opérés sont censés être suivis médicalement toute leur vie car il faut vérifier régulièrement qu'ils n'ont pas de carence qui provoqueraient des problème osseux, par exemple. Mais pour le moment, la prise en charge de "l'après" laisse à désirer. La moitié des patients sont perdus de vue par les équipes soignantes cinq ans après leur opération.