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Virginie Salmen, édité par Ugo Pascolo
Alors que la grève mondiale des jeunes pour le climat démarre ce vendredi, Europe 1 est partie à la rencontre d'un étudiant de Polytechnique qui a décidé de choisir son futur employeur en fonction de sa stratégie environnementale. 
TÉMOIGNAGE

Des marches, des conférences, des grèves dans les lycées...La grève mondiale des jeunes pour le climat démarre ce vendredi, jusqu'au 27 septembre, dans plusieurs grandes villes du monde. 4.500 événements sont prévus dans 140 pays, dont plus de 150 en France. Une mobilisation historique qui témoigne de la préoccupation grandissante pour le climat. Un phénomène qui touche aussi chez les étudiants des plus grandes écoles d'ingénieur et de commerce se détournent des grandes entreprises pour trouver un métier plus en accord avec leurs convictions. Notre spécialiste éducation Virginie Salmen est partie à la rencontre d'un de ces jeunes pour qui le climat est devenu un choix de carrière.

"Ce qui est sûr, c'est que je vais travailler pour la transition écologique"

Il a beau avoir réussi le concours de Polytechnique, l'une des plus prestigieuses écoles de France, et avoir commencé un parcours d'ingénieur dans l'industrie, Benoît Halgand, 21 ans, a vite bifurqué vers l’environnement. "Je fais un parcours d'approfondissement sciences pour les défis de l'environnement", explique-t-il au micro d'Europe 1. "Ce qui est sûr, c'est que je vais travailler pour la transition écologique", affirme le jeune homme qui a déjà une idée très précise de la manière dont il va sélectionner son futur employeur : "Quand je serai en entretien d'embauche pour une entreprise, je poserai des questions sur leur stratégie environnementale, et ce sera à moi de juger si je la trouve assez ambitieuse ou pas". 

Preuve supplémentaire de son engagement, Benoît Halgand fait partie d'un groupe d'étudiants qui alerte les chefs d'entreprises en prenant la parole dans des séminaires de grands groupes. L'objectif est de rappeler aux cadres l'urgence climatique, mais également leur dire qu'ils auront du mal à les recruter sans donner de vrais gages sur leur politique environnementale. Et cet engagement dépasse les paroles à en croire les chiffres avancés par Hélène Le Téno, conseil en Transition écologique.

Le salaire n'est pas la priorité

"Là où autrefois, 60 à 70 % des jeunes sortis des grandes écoles allaient dans l'économie conventionnelle, c’est-à-dire des grandes groupes, des grandes entreprises, des grands secteurs industriels ou la finance, ils sont aujourd'hui environ 30%", affirme la directrice du groupe SOS Transition Ecologique. Quant aux 70% restants, ils se répartissent "entre économie sociale, entreprise familiale, ou création d'entreprise". Au vu de la situation climatique, ces jeunes ne regarderont pas le salaire en premier.