Les pétards sont souvent la cause de blessures au Nouvel an, surtout chez les plus jeunes. (Image d'illustration)
  • Copié
Charlotte Baechler, édité par Théo Mercadier
Pas de pétards et autres fusées venues d'Allemagne pour les Strasbourgeois qui pensaient en importer par la frontière en cette fin d'année... Un groupe de policiers a effectué lundi une fouille dans les transports avec de simples confiscations à la clé, les agents estimant que la perte des engins est une leçon "suffisante". 
REPORTAGE

Une quinzaine de policiers sont postés à l'arrêt de tram à la frontière entre l'Allemagne et la France, avec un seul mot d'ordre : débusquer les Strasbourgeois qui ont traversé le pont pour s'acheter des pétards. Traverser la frontière est un ultime recours dans une ville qui a interdit la vente de ces feux d'artifice tout le mois de décembre et jusqu'au 5 janvier... Alors lundi, les forces de l'ordre ont effectué une fouille dans les transports en commun. 

"Ils ont chopé qu'une petite partie, je pensais que ça passerait", raconte un peu penaud  Mohammed, 15 ans, qui s'est fait arrêter avec des fusées et des mortiers dans son cabas. Il concède "être au courant que c'est interdit" et aura au moins le soulagement de repartir sans amende, mais sans ses pétards.

Pas d'amende, mais une leçon

Une confiscation des biens qui fait office de punition, pour le commissaire de police présent sur place, qui explique que "le but du jeu n'est pas de prendre de l'argent aux gens qui souvent dépensent plusieurs dizaines voire centaines d'euros". "Le fait de voir cet argent s'envoler en fumée mais d'une autre façon que prévu, je pense que la leçon est suffisante, on ne va pas rajouter des amendes en plus", philosophe le fonctionnaire de police. 

En une heure à peine, une policière a saisi tous types de calibres. Des petits mais aussi des artifices impressionnants. "148 pièces d'artifice avec des projections à 50 mètres", s'offusque l'agent devant l'engin acheté par un père pour son fils, "pour moi, des enfants avec ça c'est presque criminel". Les jeunes sont d'ailleurs les premières cibles des dangers des pétards. L'an dernier 39 mineurs avaient été blessés, neuf avaient moins de 11 ans.